ASSEMBLEE GENERALE 2019

L’assemblée générale du Laü est l’occasion pour tous, ancien et nouveaux, curieux ou volontaires, de se réunir, dresser le bilan de l’année passée et comprendre les perspectives futures sur lesquelles s’engagera notre collectif. Un moment d’autant plus essentiel dans cette conjecture où la mobilisation de tous s’avère essentielle pour soutenir un monde culturel et associatif particulièrement affecté.  

Vous y êtes les bienvenus samedi 12 septembre 2020 à 10h.

 

Sont électeurs :

Les adhérents du collège des personnes physiques depuis plus de 3 mois, âgés de plus de 12 ans.
Pour les moins de 12 ans, un de leur parent ou représentant légal.

Les personnes du collège des personnes morales :

2 représentants pour chaque club associé. Chaque représentant dispose d’une voix.

1 représentant pour chaque groupement d’utilisateurs. Ce représentant dispose d’une voix.

1 représentant pour chaque groupement partenaire. Ce représentant dispose d’une voix.

 

RAPPORT MORAL

Chacun comprendra facilement pourquoi, cette année, notre assemblée générale arrive si tardivement. Ce décalage dans le temps ne doit pas nous empêcher, avec un regard porté en arrière, de faire le point sur la situation présente de notre maison, mais aussi, dans une visée plus prospective, d’examiner comment l’avenir peut être envisagé.
Au cours de l’année 2019, la perspective du renouvellement des mandats électoraux nous conduisant à envisager la signature d’une nouvelle convention avec la mairie nous a engagés à réaliser un travail collectif de réflexion sur le sens de notre engagement. A cette fin, le conseil d’administration en date du 19 septembre 2018 a initié la démarche de construction du projet associatif de notre maison.
Le travail d’élaboration du projet associatif répond à de multiples interrogations : il permet de poser les fondements idéologiques et moraux sur lesquels s’appuie notre action, il définit un mode de fonctionnement, il tient compte de l’environnement social et culturel et se veut force de proposition par l’attention qu’il porte aux politiques publiques.
Faut-il rappeler ici les valeurs auxquelles se réfère notre maison ? Ce sont les valeurs de l’éducation populaire telles qu’elles ont été exprimées dans nos statuts et qui constituent le socle auquel chaque adhérent est tenu de se référer. Ainsi, « la MJC du Laü ouverte à tous, offre à la population, aux jeunes comme aux adultes, la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité et de se préparer à devenir des citoyens actifs et responsables d’une communauté vivante. » (Article 1-2) « La MJC adhère sans réserve aux valeurs de l’éducation populaire : coopération, co-élaboration, solidarité, laïcité et ouverture culturelle (…) elle garantit à l’ensemble de ses membres les principes de non discrimination et la liberté de conscience. » (Article 1-3)
Affirmer un socle de valeurs ne constitue pas pour autant un projet. Encore faut-il être à même de définir précisément une identité : « qui sommes nous ? » Encore faut-il aussi être capable d’affirmer ce que nous faisons ou ce que nous voulons faire : « où allons-nous ? » Encore faut-il avoir le désir, dans le souci d’implication du plus grand nombre, de susciter l’adhésion, créer du lien, avoir le sens de ce qui est commun : « avec qui et comment travaillons-nous ? »
Au cours de l’année qui vient de s’écouler, sous l’impulsion des membres du conseil d’administration, avec l’engagement total de notre directeur, se sont mises en place un certain nombre de commissions thématiques susceptibles de recueillir les différentes représentations de chacun et penser les évolutions possibles. En elle-même, la démarche de la construction du projet associatif valait autant que le résultat final. Cette démarche en effet ne pouvait être que la concrétisation du « pilier » qui définit notre maison : la vie associative interne pensée comme la colonne vertébrale du projet dont la spécificité reste la délibération collective et la construction d’un bien commun… Souvent en effet, au cours des délibérations qui ont nourri notre projet, s’est imposée l’exigence d’identifier ce qui rassemble, ce qui crée du lien, ce qui fait commun. En ce sens, la démarche initiée va à contre courant de l’individualisme, de l’étroitesse et du repli sur soi. Il suffit de cheminer ensemble pour que naisse ce qui fait sens et indique la direction à prendre.

Le projet associatif qui est présenté aujourd’hui est le résultat de cette démarche. Je dois saluer ici le remarquable travail de Mathieu, notre directeur, dont les qualités d’écoute ne sont plus à démontrer. Non seulement Mathieu a su recueillir les observations et les propositions de chacun mais il a su aussi en faire la synthèse et produire le document de référence auquel tout adhérent ou partenaire pourra se rapporter.
Il ne reste aujourd’hui qu’à reprendre le dialogue avec nos partenaires institutionnels (mairie, conseil général…) afin de concrétiser la convention pluriannuelle à laquelle nous devons aboutir. Il va de soi cependant que le document « Projet associatif » apporte l’éclairage nécessaire sur ce qu’est et représente aux yeux de tous la MJC du Laü. La revendication d’autonomie qui a toujours été la nôtre est d’autant plus justifiée que nous sommes aujourd’hui capables d’avancer à visage découvert en montrant qui nous sommes, ce que nous faisons et comment nous le faisons.
Je voudrais ajouter un mot concernant l’actualité récente. Les semaines qui viennent de s’écouler ont vu s’accumuler un certain nombre de difficultés. Tout d’abord l’obligation de procéder à la fermeture du Formum des Arts (anciennement « salle des fêtes »)pour des raisons de sécurité. Bien des activités ont été impactées par cette fermeture. Pour autant que cela a été possible des solutions de remplacement ont pu être trouvées qui ont cependant générées un coût. Les expertises ayant pour objet l’état de la charpente de la salle ont pris du temps. On a néanmoins aujourd’hui l’assurance que la salle peut être à nouveau réutilisée à une restriction près en cas « d’alerte neige ». La deuxième difficulté a impacté et impacte encore le pays tout entier. La MJC a dû fermer ses portes. Elle les a rouvertes aujourd’hui. Nos activités reprennent avec les contraintes que nous connaissons tous. Ainsi sommes nous placés face à une injonction paradoxale : notre maison se doit d’être un lieu de rencontre et de partage mais nous sommes dans l’obligation de respecter pour de raisons sanitaires évidentes cet autre impératif de « distanciation sociale ». Nul ne peut dire aujourd’hui ce que seront les semaines et les mois qui viennent. Une chose est cependant certaine : les difficultés du temps présent doivent nous engager à plus de responsabilité, plus de solidarité et de respect vis à vis les uns des autres, plus d’inventivité et de créativité. Faire face et se serrer les coudes, voilà sans doute ce à quoi nous devons être engagés.

Le Président,

Pierre LAVAL