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Le bal des survivants: merci de vérifier l’ouverture des portes » un spectacle made in Laü

Le bal des survivants: merci de vérifier l’ouverture des portes »,  c’est un spectacle à la croisée du théâtre et de la danse, pensé et réalisé par les acteurs culturels du Laü

Rendez-vous le 1 Juillet à 20H, pour ce rendez vous, et plus tôt dans la journée pour découvrir l’exposition qui l’accompagne. Un rendez vous gratuit et ouvert à tous!

 

 

Trois associations du Laü, Les explorateurs (théâtre), Dju Dju (danse d’expression africaine) et Payal (danse indienne) ont joint leur savoir-faire créatif pour vous proposer un spectacle collaboratif, réalisé en très peu de temps, suite à l’évolution des restrictions sanitaires. Une contrainte  temporelle forte, de laquelle a cependant jailli une belle collaboration artistique, nourrie du besoin urgent de revenir à l’essentiel de ce qu’offre la culture, notamment en termes de vécu et de partage. Un spectacle qui, non content de vous proposer gratuitement son contenu au sein du forum des arts à 20H30, vous proposera une exposition dans le hall du Laü dès l’après-midi. 

 

 

les survivants culturel de la crise

 

« Le bal des survivants » : face à un tel titre, on pourrait aisément penser avoir à faire à l’une des dernières productions cinématographiques de Georges A. Romero, le maître des film d’horreurs à la sauce zombie, ou encore à un récit d’aventure mettant en scène les rescapés d’un cataclysme. Une connotation assumée par les associations participantes à ce spectacle qui ont toutes en communs de s’être battue pour poursuivre leur activités alors que la crise du covid frappait de plein fouet le secteur culturel. En changeant de lieu (investissant les espaces de plein air par exemple) ou en adaptant les possibles avec des outils numériques, comme la vidéo, les responsables d’activités ont fait montre d’ingéniosité pour assurer, envers et contre tous, une continuité de leur cours à l’heure des confinements et autres mesures nécessaires de distanciations sociales. Le spectacle des « survivants », ainsi que l’exposition qui l’accompagnera dans le hall dédié, donnent à voir le résultat, ou du moins des aperçus de ce travail, cette ingéniosité et cette envie de rester connecté à cette culture nourricière. 

 

« j’ai des souvenirs extrêmement forts de moments partagés avec mes élèves lors de cette période, explique Sophie, professeur de danse de la compagnie DJU DJU, comme par exemple un cours dans le froid, sous une pluie fine, où certains d’entre eux me confiaient, les larmes aux yeux, à quel point cette séance leur apportait du réconfort, quelque chose de vital à l’heure où le mot social s’accompagnait forcément de « distanciation ». 

 

« Comment faire fleurir une plante en plein désert », c’est un peu l’image que je retiens de cette période de covid, confie de son côté Claire Chaperot, professeur de théâtre au sein des « Explorateurs ». Car d’une contrainte très forte, celle de ne pas être au contact des autres, naît quelque chose d’inédit. Les élèves ont travaillé via la vidéo, un terrain inconnu et cela a mené à l’apprentissage d’un nouveau vocabulaire, notamment par rapport à la caméra et ce qu’elle offre en matière de création. C’est aussi cet aspect que je tenais à montrer dans ce spectacle.

 

Pour Juanita, professeur de indienne au sein de Payal, « cette pandémie a été une expérience inédite qui nous a contraint à faire preuve de beaucoup d’humilité et d’acceptation pour dépasser cette épreuve tous ensemble. LE cadeau le plus précieux, c’est la vie, et nous devons le célébrer ». Ce sera l’objet des danses indiennes du spectacle, dont le sens est précisément tourné vers ce respect et cette célébration.

 

Un travail artistique mis en commun

 

Alors même que ce projet a été réalisé en très peu de temps, l’idée étant avant tout de donner à voir le travail effectué durant la crise, il n’en reste pas moins le fruit d’une réelle collaboration artistique entre ses différents participants. « Nous tenions à éviter l’écueil d’une présentation classique de nos différents contenus, en les mettant à la suite les uns des autres, sans chercher de cohérence. Nous nous sommes donc réunis avec l’envie de proposer un spectacle pensé en commun, dans son ouverture, son rythme, sa thématique et nous tenions également à partager la scène à des moments donnés, pour illustrer cette collaboration, explique Sophie. Et Claire de préciser : « nous voulions ouvrir cette rencontre, cet échanges à d’autres « survivants » du confinement, pour faire tomber les barrières entre champs différents, danse et théâtre. Il y a un aspect « indiscipline » dans cette approche, qui répond au besoin d’ouverture à l’autre, comme un antidote aux gestes barrières.

 

 

Exposition de dessin et de peinture sur porcelaine. 

 

Françoise Potier, professeur de dessin et Svetlana Andreeva qui se consacre à la peinture, exposeront, en parallèle du spectacle des « œuvres choisies », parmi les réalisation de leurs élèves. « Durant cette période de renfermement et de coupure avec le monde, les dessins représentaient une fenêtre sur les imaginaires, une illustration de notre besoin d’évasion, d’ouverture sur le monde. Un monde que nous parcourions avec les élèves lors des « rando dessins ». Au-delà de leur dimension artistique, ces rendez-vous marquaient souvent le désir de connexion des élèves, aux autres bien entendu mais aussi plus simplement au monde et à la nature. 

 

 

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