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la poésie à l’oreille

Dans le cadre de son soutien à la création et la vie artistique locale, la M.J.C. a le plaisir de vous convier vendredi 23/09 à la lecture publique d’extraits du dernier recueil de poésie de Lévi Dos Santos, lus par leur auteur.

Intitulé « Je me lèverai de bonheur », (comme un pied de nez lancé à l’œuvre majeure de Marcel Proust), cet ouvrage fraîchement défourné de l’imaginaire de son créateur se compose de 23 textes originaux qui se font autant d’invitations au voyage littéraire, à la contemplation, l’émotion ou la célébration de la force poétique.

« Les vingt-trois textes de ce recueil de poésie relatent des souvenirs, distinguent des lieux, fêtent la nature, des paysages singuliers, un patrimoine, nous souffle Lévi dos santos. Chaque poème a surgi sans prévenir, sous le coup de l’émotion. Et, bien que forts différents, ils composent, rassemblés, un tableau homogène qui balance entre gaieté et tristesse, lumière et désespoir, puissance et détresse. L’instant vécu, éperdument, suggérant une sensation ou un saisissement à l’état pur, est la marque de cette collection. Comme un culte voué à la contemplation. »

 

Fenêtre sur infini

 

Les latinistes le savent, le mot « carmen » désigne tout autant « la poésie » que « le sortilège », la magie, l’incantation. Une polysémie nous renvoyant avec force au formidable pouvoir du verbe lorsqu’il se fait poésie, venant frapper avec une douce brutalité les oreilles de ses auditeur. Un pouvoir poétique dont Lévi Dos Santos aime rappeler la teneur : « la poésie ne saurait être réduit à sa seule dimension esthétique, elle est plus que la production du beau : c’est avant tout une question d’imaginaire, de fulgurance, d’une instantanéité s’ouvrant sur l’intemporel, une intuition de l’absolu. Contrainte de par sa forme puisqu’elle se doit d’être brève, concise, finie,  elle se révèle à l’inverse sans limite dans sa capacité à ouvrir les yeux sur des espaces, des possibles et des imaginaires quasi infinis, dont elle saisit l’immensité et l’essence en quelques mots. »

A l’heure d’une omniprésence numérique, dont les écrans se font les émissaires, accaparant les esprits pour les plonger dans un perpétuel divertissement, la poésie nous embarque à contrecourant de cette temporalité « marketing ».  Elle invite à la contemplation, transporte notre regard sur le monde et nous même en dehors de ce tumulte assourdissant, ainsi que le partage Lévi Dos Santos : « Lire la poésie, c’est lire l’étonnement. Il est bien difficile de s’émerveiller, d’ouvrir son esprit et son âme à la vie lorsqu’on est obnubilé par un écran. Comment s’égarer volontairement, laisser vagabonder notre imaginaire, vaquer notre esprit à l’heure de cette instantanéité, de cette temporalité « court-termiste » aux antipodes de l’infini sur lequel ouvre la poésie ? »

 

Au fil de sa plume

 

Inscrits dans le registre contemporain, les textes du recueil  de Lévi s’affranchissent des codes classiques de mise en forme, tels que l’alexandrin ou le sonnet, pour mieux refléter le rapport de leur auteur à la poésie, inscrit dans le surgissement émotionnel. Un recueil « marqué par le contraste » de ses sujets et des mises en formes de ses textes, inscrits dans une diversité étrangement homogène.

 

Lecture publique : le plaisir de la poésie partagée

 

Avant d’être lue, la poésie se déclame, donnant à entendre la musicalité et le rythme de ses vers. Un retour aux sources de la poésie auquel vous convient Lévi Dos Santos et la M.J.C. du Laü à l’occasion de cette lecture publique. « Donner à entendre la poésie nous permet de l’observer prendre vie, au moment où elle est lue, lâchée à l’auditoire, confie Lévi. Elle surgit et se déploie dans toute sa dimension, à la rencontre des esprits qui l’écoutent. Exprimer ainsi la force d’âme d’un écrit constitue un plaisir tout à fait saisissant.

Lors d’une lecture publique, le plaisir littéraire se retrouve évidemment partagé mais repose dans le même temps sur des émotions et un rapport au texte profondément intimes, personnels. C’est aussi ce mélange entre un ressenti s’étirant du singulier au collectif qui confère sa couleur à une lecture partagée. Il n’y a pas de vérité quant à la façon dont on peut profiter de la poésie mais ce rapport que l’on entretient avec un texte peut nous apprendre bien des choses… »

 

« Je me lèverai de bonheur », par Levi Dos Santos

 recueil de poésie à paraître aux éditions Maia,

Lecture publique par Lévi dos ,Santos vendredi 23/09 à 18H à la M.J.C du Laü, un évènement gratuit et ouvert à tous.

 

 

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