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Mémoires de Gurs : projection – débat

Vendredi 28 avril à 20h30, le Laü a le plaisir de vous convier à une projection débat autour du film « Mémoires de Gurs », réalisé par le journaliste Pierre Vidal.

 

Situé en Béarn, le camps de Gurs a profondément marqué l’histoire de notre région ainsi qu’en témoignent les nombreux travaux d’historiens qui lui sont aujourd’hui dédiés. Au-delà de cette réalité historiques dont les universitaires essayent de reconstituer les contours chaque jour, c’est avant tout sa « mémoire » ou plutôt ses mémoires, qui se doivent d’être racontées et transmises, notamment aux nouvelles générations. Un devoir aujourd’hui endossé par de nombreuses associations dont le journaliste Pierre Vidal nous rappellera ce vendredi la teneur, à travers la projection de son film : « Mémoires de Gurs », à la suite duquel le public sera invité à réagir et débattre.  

Produit par l’association paloise « Mémoires Musicales Sans Frontières », ce projet s’inscrit dans une démarche plus large, intitulée « Nouveaux horizons » promouvant la rencontre franco-allemande.  Une dimension transfrontalière qui nous rappelle l’importance du pluriel dans le travail autour de l’Histoire et des mémoires, dont la recherche, l’entretien et la transmission ne peuvent se faire que collectivement

 

Par la parole, la mémoire

 

« Mémoires de Gurs » est un reportage qui suit le Travail de Mémoire réalisé par des jeunes du lycée Jules Supervielle à Oloron, « ambassadeurs de la mémoire », du lycée Louis Barthou à Pau et des jeunes allemands de lycées de Stuttgart et Manheim.

 

Ils sont confrontés ensemble au passé nazi et spécifiquement à la rafle antisémite qui a conduit 6 500 juifs de la région de Bade au camp de Gurs en octobre 1940 : « Il y a eu très peu de rescapés de cette rafle, la première dans l’Histoire » rappelle Pierre Vidal. « Le camp de Gurs a servi, avec l’accord de l’administration de l’État Français dirigé par Pétain, de camp de rétention de ces déportés disparus par la suite dans les camps d’extermination pour la plupart d’entre eux. »

Ce film donne la parole aux derniers de ces rescapés, enfants au moment des faits, qui racontent l’horreur des traitements subis sur place. Il interroge aussi les élus allemands qui luttent pour que cette mémoire reste présente : le maire de Mannheim, le ministre du Land du Bade-Wurtemberg en charge de la lutte contre l’antisémitisme. Il interroge de manière concrète les historiens, spécialistes de cette période, et les membres de la communauté juive qui s’est installée plus tard sur place et qui souffre de discriminations nouvelles.

« La parole des jeunes français et allemands est au centre de ce film » souligne Pierre Vidal. « On voit qu’ils sont sensibles à cette mémoire et qu’elle oriente leurs jugements. Ainsi le film montre que la Mémoire de Gurs est bien vivante et que les souffrances subies dans le camp ne sont pas inutiles et qu’elles peuvent orienter positivement nos actions. »

Enfin le film fait une place importante à l’art, à la musique notamment, avec la pianiste Melina Burlaud qui collecte les œuvres écrites dans le camp qu’elle a collectée et qu’elle joue à plusieurs reprises. Ainsi l’art est présenté comme un exemple de résilience.

 

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