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ACTIVITE ETIREMENTS

Stéphanie Maza est bénévole au sein du Laü en tant que responsable et animatrice de l’activité « étirements », une discipline qu’elle anime depuis 1996. Aujourd’hui élue au conseil municipal (opposition) et autrefois présidente de la M.J.C.-M.P.T. du Laü, c’est par la porte d’entrée de l’associatif qu’elle a découvert et cultivé son goût pour le collectif et la construction de projets communs, la citoyenneté et le vivre ensemble.

 

L’activité « étirements » ou « stretching » pour les anglophones, propose deux fois par semaine à ses pratiquants des séances d’assouplissements et de renforcement musculaire, avec en toile de fond l’apprentissage de savoirs physiologiques durables et d’exercices physiques variés pour travailler les différentes parties du corps ou optimiser les bienfaits d’une pratique sportive connexe.

« Bien qu’ils se suffisent en soi si l’on cherche simplement à entretenir et assouplir son corps pour la santé et le bien-être, les étirements viennent parfaitement compléter la pratique d’une autre discipline sportive, comme je l’explique aux élèves, confie Stephanie Maza. Mais chacun aborde les étirements comme il l’entend, j’ai d’ailleurs un public mixte, composé de sportifs dans des disciplines variées ou d’autres, plus âgés en moyenne, qui cherchent simplement à entretenir leur corps et leur souplesse. Ce peut être aussi un marchepied ou une initiation vers la découverte d’un nouveau sport. »

A raison de deux séances hebdomadaires, les cours de stretching suivent des cycles et sont pensés par thème : « Je ne refais jamais les mêmes cours exactement et tâche de me renouveler continuellement explique Stéphanie. Nous travaillons chaque partie du corps distinctement, avec un apport théorique sur le fonctionnement muscles concernés, qui marchent en synergie avec les autres. »

 

Entre associatif et politique

 

Bien que son travail d’élu s’avère des plus chronophages, Stéphanie tient à poursuivre son engagement de bénévole au Laü. « D’abord car cela me fait du bien, mais aussi et surtout car je tiens à garder ce lien vers le monde associatif et le Laü à travers lequel je me suis grandement réalisée. Je le répète souvent : je ne serais pas investie en politique aujourd’hui si je n’avais poussé la porte de la M.J.C.».

Cette porte, c’est en 1994 qu’elle la pousse. Alors étudiante en droit avec une option sport (spécialité gymnastique rythmique), Stéphanie s’inscrit à la salle de musculation autrefois présente au Laü. « J’ai toujours été très sportive. Je cherchais alors à approfondir mes séances de gym par des séances de renforcement musculaire et d’étirements. C’est dans cette salle que j’ai sympathisé avec un autre pratiquant, Alain Fabris, alors professeur de karaté et président du Laü. Très vite, il m’a proposé d’animer mon propre cours d’étirements, la place étant vacante. Les cours de sport à l’université comprenaient un volet sur l’apprentissage de la physiologie et de la pédagogie de son enseignement. Ce fut l’occasion pour moi de mettre ses savoirs en pratique et de m’investir dans quelque chose de vivant, de partagé et de nouveau, qui faisait sens pour moi. »

 

Réaliser le singulier en le conjuguant au pluriel        

 

L’une des intentions de l’Education populaire, c’est de permettre à chacun de s’épanouir et se réaliser via la pratique d’une discipline, l’apprentissage par le faire ensemble et l’investissement personnel dans le collectif. Réaliser le singulier en le conjuguant au pluriel en somme. Le parcours professionnel de Stephanie est ainsi étroitement lié à celui de son engagement associatif. A ce titre, elle illustre avec brio le projet du Laü : l’épanouissement personnel et citoyen via la découverte, la rencontre, le faire ensemble et l’investissement personnel dans des projets partagés.

 « La M.J.C. m’a permis de découvrir et perfectionner des aptitudes dont je ne soupçonnais pas le potentiel. On a cru en moi alors que je n’avais aucun diplôme pour animer l’activité. Le Laü m’a formé dans cette perspective et ce gage de confiance a été pour moi l’occasion de découvrir des aspects de ce monde et de moi-même auxquels je ne pensais pas parvenir un jour.  Ce fut une première marche vers le parcours que je suis aujourd’hui et un tremplin vers une multitude de possibles. Les associations donnent à voir une expression éminemment politique  de la citoyenneté. C’est le trésor de la cité. C’est là que tout commence: des gens qui se réunissent, se font confiance, apprennent les uns des autres, investissent ensemble de l’énergie dans un projet commun, si petit soit -il. Ces échanges, donner et recevoir, sont selon moi aussi communs qu’essentiels et c’est ce sur quoi se fonde la politique dans le sens le plus noble du terme. C’est par les autres qu’on se réalise, et ceux qui l’ignorent ont tout à apprendre de la vie. Cette conviction, on me la transmise et j’aimerais la transmettre à mon tour. »

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