Actualités

Agenda

À LA UNE

Spectacle N’danza : un voyage en chorégraphies !

L’association N’Danza, qui propose des cours de danses polynésiennes et de reggaeton pour tous niveaux au Laü, vous convie samedi soir à son spectacle de fin d’année. D’une durée de 2h, le spectacle se déroule en deux parties, chacune d’entre elle mettant en scène l’une de ces danses. Milla, l’une des deux professeurs de l’association nous raconte comment sont créés ces spectacles.

 

 

Première partie : « La légende du cocotier »

 

« Saviez-vous que lorsque vous buvez l’eau d’une noix de coco, vous accordez un baiser à une anguille ? » C’est l’histoire que nous conte la légende du cocotier, bien connue des polynésiens :

 

Il y a bien longtemps, sur l’île de Papeuriri (appelée aujourd’hui Mataiea), vivait une princesse à la beauté sans égale, appelée Hina. Alors qu’elle rentrait dans l’âge de se marier, ses parents la promirent au puissant Roi de Vaihiria. Réjouie de cette perspective, la princesse se rendit auprès de son futur époux mais fut horrifiée lorsqu’elle apprit la terrible vérité : le roi, loin d’être un homme, se révéla être en réalité une immense anguille ! Face à cette découverte, Hina s’enfuit auprès de son ami, le puissant demi-dieu Maui (récemment mis en scène par les studios Disney dans « la légende de Vaiana »), qui affronta le roi Anguille, lancé à la poursuite de sa promise et lui trancha la tête.Ce dernier eut cependant le temps, alors qu’il poussait son ultime râle de formuler une prophétie : « Tous les hommes qui me détestent, et toi la première Hina, un jour, pour me remercier, vous m’embrasserez sur la bouche ! ».

La suite de l’histoire, et la façon dont se réalisera la prophétie (car dans le monde des mythes, toutes les prophéties se réalisent) vous la découvrirez avec le spectacle d’N’Danza, sachez simplement qu’une noix de coco, si on observe du dessus les trois points sombres qui la décorent, ressemble étrangement au « visage » d’une anguille…

 

« Je suis très attirée par la culture et la civilisation polynésienne, qui s’avère d’une grande richesse, tant par sa spiritualité que son folklore » confie Luzmila Vignau, ou « Mila » comme l’appelle ses élèves, professeur de danse polynésienne et de reggaeton au sein de l’association N’Danza. C’est une culture animiste, qui voue un culte et un immense respect à la nature et à la complémentarité de tous les êtres vivants et des éléments qui forment le cosmos dont l’eau, le vent, le soleil ou les étoiles… les Polynésiens étaient aussi des marins hors pairs qui se repéraient aux étoiles et aux courants marins et qui ont créé des danses que je trouve magnifiques, très proches de l’élément aquatique et très féminines dans les mouvements qu’elles mettent en scène ».

Le spectacle met à contribution l’ensemble des élèves de danse polynésiennes (issus des deux niveaux proposés par N’Danza, débutant et confirmé). L’idée, c’est de proposer une véritable création scénique, avec des chorégraphies originales et adaptées à ce qu’ont appris les élèves mais qui soit aussi respectueuse des codes traditionnels des danses polynésiennes et de leur folklore.

Il faut savoir que ces danses racontent toujours une histoire, tirée de la mythologie. Elles mettent en scène des hommes et des dieux et se font porteuses d’une morale que nous sommes libres d’interpréter. Parmi ces codes à respecter, il y a la contextualisation des endroits où se déroule l’action, et notamment des éléments que l’on mime traditionnellement à l’instar des fameuses vagues tahitiennes. Nous nous sommes attachés à respecter ces codes. Non seulement car ils sont très esthétiques mais aussi car ils donnent à voir le cœur d’une culture.

 

A l’heure du choix de la légende qui sera mise en chorégraphie, Mila a lu différentes histoires et mythes polynésiens avec en esprit les formes que pourraient prendre leur mise en scène. « J’ai aussi visionné certaines mises en scène dont je me suis inspirées. Alors que je lisais « La légende du cocotier » je voyais déjà les différentes chorégraphies prendre forme. Les élèves connaissent l’histoire qu’ils ont lue et que l’on se raconte. Pour chaque tableau, on précise où l’on en est dans l’histoire, quels sont les personnages présents et quel est l’enjeu de la scène, avec des passages écrits qui sont lus durant le spectacle. Costumes, lumières, musiques et chorégraphies mettent scène l’action où chaque élève joue un rôle attribué. C’est une belle façon de découvrir une culture que de mettre en scène son folklore. »

 

Seconde partie : « la Noche »

 

Consacrée au reggaeton, danse métisse issue de plusieurs courants entre tradition et modernité, cette seconde partie créée avec l’autre professeur de danse de l’association se compose de 12 tableaux mettant en chorégraphie différentes scènes nocturnes se déroulant en divers endroits du monde (l’Espagne, la Havanne, Harlem etc…). L’idée a été de s’adapter aux différents danseurs des cours de reggeaton en fonction de leurs âges et de leurs niveaux. Par exemple les enfants mimeront des animaux là où les adolescentes endosseront le rôle de femmes qui domptent le feu et la nuit…

« Nous avons mis à contribution les écrits d’une élève qui aime beaucoup écrire et qui s’est chargée de rédiger les passages écrits accompagnants chacun des tableaux. Bien qu’il s’agisse d’une danse bien différente du folklore polynésien, nous avons tenu à conserver une cohérence d’ensemble pour le spectacle avec ces passages narrés et cette mise en scène quelque peu théâtrale.

Là aussi, les chorégraphies imaginées sont issues des émotions suscitées par les musiques, tout comme les endroits qu’elles connotent et les cultures qui les accompagnent. Ambiance urbaine, andalouse, voire frissonnante avec des petits spectres, joués par des enfants, qui viendront vous glacer le sang, la variété sera au rendez-vous tout comme la qualité de ces chorégraphies, travaillées depuis 6 mois déjà.

« Ce spectacle marque la fin d’une année de cours et le plaisir pour les danseurs de donner à voir leur travail » conclut Mila. Il ne tient qu’à vous de venir y assister, ce samedi 11 mai, à partir de 19h !

 

Infos pratiques : sur réservation, tarifs : 7 euros (gratuit pour les moins de 13 ans !)

Durée : 2 h (deux parties d’1 heure, entrecoupées d’un entracte de 15 min)

A bientôt, au Laü bien sûr !

À lire aussi