Danse – MJC du Laü https://www.mjcdulau.fr Un site utilisant WordPress Wed, 27 Sep 2023 12:46:55 +0000 fr-FR hourly 1 DÉCOUVREZ L’ART DES CLAQUETTES, UNE NOUVELLE ACTIVITÉ AU LAÜ ! https://www.mjcdulau.fr/2023-09/decouvrez-lart-des-claquettes-une-nouvelle-activite-au-lau/ Wed, 27 Sep 2023 12:19:08 +0000 https://www.mjcdulau.fr/?p=3118 A la croisée de la danse, la musique mais aussi du sport, les claquettes, ou « tap dance » pour les anglophones est l’une des rares disciplines possédant le double statut de « musique dansée ». S’il trouve ses plus vielles occurrences en Irlande, à travers le « Sean nós », un style de danse encore pratiqué aujourd’hui consistant à frapper du pied sur un tronc d’arbre (à la base, pour communiquer d’une vallée à l’autre), c’est aux Etats-Unis et plus précisément dans les quartiers pauvres du Manhattan au XIXème siècle qu’est né l’art du tap dance tel qu’on le connaît aujourd’hui…

Alors peuplés de différentes populations d’immigrés (irlandais, juifs, italiens etc…) et des populations noires descendantes d’esclaves, les logements insalubres de ces quartiers abritaient de nombreux sous-sols humides où se tenaient des compétitions de danses… c’est dans le cadre de ces rencontres que se confrontèrent, s’influencèrent pour finalement se mélanger les différentes techniques, mouvements et rythmiques de ses populations, dans un entrelacement culturel aussi créatif que bouillonnant.  Au cœur de cette effervescence chorégraphique et musicale, le shuffle africain et la gigue irlandaise finirent par fusionner pour donner naissance aux claquettes telles que nous les connaissons aujourd’hui. Mais c’est surtout à travers le jazz des années 20 et, plus tard, le cinéma de Fred ASTAIRE, que sont nées et se sont diffusées à travers le monde les représentations de cet art qui fait aujourd’hui partie des disciplines officielles de la Fédération internationale de danse. Aujourd’hui connues et pratiquées dans le monde entier, les claquettes restent malheureusement assez discrètes dans notre région où les cours sont quasi inexistants. Que les curieux, nostalgiques ou désireux de découvrir cette discipline aux nombreuses facettes se réjouissent : elle rejoint cette année les nombreuses activités proposées par la M.J.C. du Laü.

Découvrir une passion sur un malentendu

« Pour tout vous dire, c’est presque par hasard que j’ai découvert les claquettes, en 96, confie Valérie ARBUS, professeure de cette pratique à la M.J.C. : habitante alors à Montpellier, je cherchais auprès d’une structure associative voisine un cours de danse pour mes loisirs de l’année. Les cours étant déjà pleins, je me suis rabattue sur la seule option disponible, les claquettes, assez curieuse finalement de découvrir cette discipline. Un choix aussi heureux qu’inattendu, puisque j’en suis littéralement tombée amoureuse ! J’ai pratiqué cette discipline durant de nombreuses années. Il faut dire que Montpellier constitue un véritable « pôle » européen de la discipline tant cette dernière y est développée. On nous proposait de nombreux stages (jusqu’à comme New York !) ou encore de participer à des concours internationaux à Paris…. Si bien que je pensais la discipline pratiquée un peu partout en France, ce qui est loin d’être le cas, comme je l’ai compris en déménageant dans le Gers où la discipline n’est tout simplement pas proposée. Dès lors si je voulais poursuivre la pratique des claquettes, il me fallait obligatoirement créer un cours, ce que j’ai fait en 2013. J’ai commencé par proposer des initiations, de façon informelle, à mes collègues de lycée (Valérie est professeure en lycée professionnel), avant de basculer complètement dans l’enseignement de cet art qui me passionne. »

 

Les claquettes, une discipline aussi singulière que riche 

« Les claquettes ont ceci de particulier qu’elles constituent un instrument rythmique à part entière. On ne se contente pas de suivre un rythme musical, on participe à l’orchestre, on joue d’un instrument. Comme toute pratique instrumentale, cela implique donc de travailler, répéter et progresser pour perfectionner sa maîtrise et maîtriser ses possibilités. Tous mes cours laissent d’ailleurs une part à l’improvisation, ce qui permet de comprendre et d’appréhender cette dimension orchestrale en « vivant » la musique, notamment la dimension rythmique, en la ressentant dans son corps et en y répondant du bout de ses pieds dans une démarche de libre création. »

Au-delà de cette double appartenance à la danse et la création musicale, c’est aussi sur la dimension sportive du « tap dance » qu’insiste Valérie lorsqu’elle dresse les principales vertus de cette discipline :

« Je n’ai rien contre la danse, mais j’avoue que personnellement, elle ne suffisait pas à combler mon besoin de dépense physique, à l’inverse des claquettes dont la pratique peut se révéler très intense : on puise profondément dans nos ressources physiques, ce qui est très bénéfique pour la santé et le cardio, sans pour autant se faire mal, c’est extrêmement sain. De même, le tap dance demande une grande concentration et oblige à travailler son équilibre ce qui se révèle aussi stimulant que bon pour la santé ». Autant d’aspects qui, comme nous le rappelle Valérie, « contribuent fortement au bien-être général, physique et mental, de ceux qui pratiquent les claquettes. D’ailleurs les élèves en ressentent très vite les bénéfices et en témoignent souvent ». Raison pour laquelle on peut lire, dans le descriptif de son atelier au sein de notre livret d’activité de la M.J.C. : « cours de claquettes centrés sur la santé et le bien-être. ». Parallèlement à mon métier de professeur en lycée professionnel, je suis aussi naturopathe. Cette dimension thérapeutique est essentielle à souligner, car ce n’est pas forcément la première chose à laquelle on pense lorsqu’on évoque claquettes. »

 

Les claquettes pour tous !

« En tant que professeur de métier en lycée professionnel, j’étais déjà très familiarisée avec la pédagogie et la transmission, ce qui m’a bien-sûr aidée dans la construction de mes cours et ateliers. Les élèves des lycées pros manquent souvent de confiance en eux. Découvrir, pratiquer et progresser au sein d’une activité aussi accessible qu’exigeante, comme les claquettes, constitue un excellent moyen de rétablir cette confiance en soi, ce dont je suis régulièrement témoin dans le cadre de mes cours.

Mes ateliers sont construits de telle façon qu’ils posent à chaque fois un objectif de séance à atteindre. Cela peut prendre la forme d’une difficulté à surmonter, un mouvement à dérouler ou une rythmique à maîtriser. On atteint ensemble, en groupe cet objectif, de façon que personne ne soit laissé de côté. Il existe bien sûr des différences de niveaux, mais il n’y a pas d’esprit de compétition, au contraire, je fais en sorte de valoriser les progrès de chacun. »

Deux types de cours sont proposés à la M.J.C. par Valérie : les cours classiques dédiés aux débutants et aux deuxièmes années et plus et les cours de « claquettes douces », s’adressant aux personnes potentiellement rebutées par la sollicitation physique exigée par la discipline.

Si les claquettes offrent une pratique accessible à tous, elle n’en reste pas moins exigeante : les rythmes peuvent être très rapides, intenses et très prenants. Un aspect qui, avec la peur de la chute, peut mettre sur la touche les plus âgés des participants, des personnes en situation de handicap ou tout simplement ceux qui préfèrent y aller plus doucement. C’est dans cette perspective que j’ai créé les cours de « claquettes douces », de façon à proposer un moyen de découvrir la discipline adaptée à ce public.

Mes séances de claquettes douces reposent sur la même structure que les cours classiques, seules les musiques changent, pour offrir des tempos plus lents et donc accessibles. Il s’agit ainsi de retirer la difficulté des ateliers classiques sans dénaturer la pratique. La peur de la chute constitue un frein psychologique qui demande un accompagnement pour être dépassé. C’est là mon rôle. A la différence des cours classiques, dont chaque séance présente un objectif à atteindre telle qu’une difficulté à dépasser ou un nouveau mouvement à maîtriser, les cours de claquettes douces s’adaptent avant tout au rythme de leur participants et se concentrent sur le plaisir de la pratique et de l’apprentissage accompagné, sans objectifs de séance à dépasser, seulement une pratique continue, sérieuse et… « douce » de l’art des claquettes.

 

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Bal et concert live de tango au Laü ! https://www.mjcdulau.fr/2023-01/bal-et-concert-live-de-tango-au-lau/ Tue, 31 Jan 2023 15:17:43 +0000 https://www.mjcdulau.fr/?p=2805 Proposé en partenariat avec la M.J.C. du Laü qui accueillera l’évènement, l’association Tangueando vous convie, le 24 février prochain, à une soirée musicale et dansante haute en couleur, pour tanguer de plaisir !

 

Entrez dans la danse !

A l’origine du festival annuel de tango argentin à Pau, dont la réputation brille aujourd’hui à l’internationale, l’association Tangueando se propose de devancer cette année ces festivités estivales avec une mise en bouche haute en couleur dès le 24 février prochain. Sous la forme d’une Milonga, bal populaire ouvert à tous bien connu des afficionados du tango, cet avant-goût musical et dansant se verra animé par un quatuor de renom : le CUARTETO MULENGA !

Créé en 2013 autour d’une formation de piano, guitare, violon, bandonéon et voix, le groupe enchaîne les scènes les plus prestigieuses du « circuit miloguero » (les plus grands évènement de tango argentin à travers le monde), passant sur tous les continents à travers ses nombreuses tournées. Avec pour objectif de revaloriser les tangos, valses et milongas des orchestres les plus mémorables de « l’âge d’or des 40’s » le groupe offre un répertoire dansant et bien connu des danseuses et danseurs, en réinterprétant les grands classiques.

 

Une milonga-concert live, qui se poursuivra par un DJ set animé par Michel Camy, «ancien président de Tangueando mais surtout profondément amoureux du monde Tango. Marié à une argentine, il cultive son goût pour les plus grandes œuvres de ce mouvement depuis toujours, donnant ainsi en partage sa passion pour la danse du feu et de la glace

L’association Tangueando s’est toujours démenée pour transmettre le plus largement et qualitativement possible sa passion du tango, à l’image du festival international (à Tarbes) qui transpose Buenos Aires en Béarn chaque année, explique Eliane Lacoma, présidente de l’association Tangueando et de ce festival. Un ADN qui fait aussi écho aux valeurs défendues par le Laü à travers son projet associatif et culturel. « Depuis la création de notre association, la M.J.C. nous a toujours soutenus, nous permettant de lancer ce festival aujourd’hui trop fréquenté pour continuer d’y être hébergé. Ce partenariat est aussi une façon pour le Laü de réaffirmer son soutien aux actions culturelles de ses acteurs.

 

Concert-bal de tango argentin

Le vendredi 24 février à 21h30

Tarif 15 euros (13 euros pour adhérents)

Billets vendus sur place

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East African Bolero : le Bolero comme vous ne l’aviez jamais vu ! https://www.mjcdulau.fr/2022-06/east-african-bolero-la-danse-africaine-comme-vous-ne-lavez-jamais-vue/ Mon, 13 Jun 2022 12:27:16 +0000 https://www.mjcdulau.fr/?p=2573 Dimanche 19 juin, le forum des arts ouvre ses rideaux sur une soirée chorégraphique d’exception, avec deux spectacles de danse hauts en couleur : « East African Bolero » par Amizero Kompagnie, dont le succès a déjà ravi le public parisien l’été dernier, et « Essaim » par la compagnie DJU DJU. Tous deux inscrits dans une démarche expérimentale, où s’entrecroisent, se mêlent et s’entrechoquent tradition et modernité, ces spectacles puisent dans le richissime héritage chorégraphique africain, de l’est comme de l’ouest pour en proposer une relecture des plus audacieuses, résolument contemporaine. Vincent Harisdo, co-créateur (avec Wesley Ruzbiza) de  « l’East African Bolero », et Sophie Gamba Lautier, et sa compagnie (DJU DJU) qui nous embarquera au sein du spectacle « Essaim » nous parlent de leurs créations, leur esprit, leur visée et leur genèse.

« East African Bolero » : raconter la naissance du monde.

Résolument tourné vers la danse contemporaine, la recherche et l’expérimentation de mouvements qui jouent avec les codes classiques, Vincent Harisdo aime à puiser dans l’héritage traditionnel des cultures africaines pour nourrir ses créations chorégraphiques. D’origine béninoise, les danses de ce pays restent une forte source d’inspiration pour le chorégraphe, mais, comme l’indique le nom de ce spectacle, c’est en Afrique de l’est que « l’East African Bolero » trouve sa source

« Suite à plusieurs séjours au Rwanda, notamment dans le cadre de la commémoration du génocide, j’ai fait la rencontre de Wesley Ruzbiza, le chorégraphe de la pièce, avec qui je partage une proximité artistique, notamment en terme de sensibilité et d’aspiration. Nous sommes tous deux fortement liés à l’héritage artistique africain, ce qu’on appelle la Tradition, tout en étant résolument tourné vers l’évolution actuelle de la danse contemporaine. C’est aussi une même lecture partagée sur la situation de cette danse contemporaine et son renouveau aujourd’hui qui nous rapproche et nous a poussés à travailler ensemble pour créer cet « East African Bolero ». Cette pièce est à l’image de cette accointance artistique notamment sur la recherche de métissage entre tradition et modernité, croyances et réalité, mythes et histoire.

A l’image de la naissance du monde, fruit des éléments qui s’entrechoquent et se mêlent, s’éloignent et se rapprochent, la pièce donne à voir la naissance de notre danse et du mélange de ses propres éléments chorégraphiques, des regards et croyances de Wesley et moi-même… Nous avions envie de nous inscrire de plein pied dans cette mouvance naissante, ce renouveau, cette émergence,  d’embrasser la dynamique de ce surgissement de la danse contemporaine dans la tradition chorégraphique de l’Afrique de l’est. C’est ce qui se donne à voir à travers le thème cosmogonique de cette pièce, la naissance du monde, sur la reprise musicale d’un grand classique : le Bolero de Ravel lui aussi inscrit dans cette démarche de relecture et de réappropriation

Réinterpréter un classique de la danse.

Une innutrition chorégraphique et musicale, c’est ainsi que l’on pourrait résumer la démarche défendue par Vincent et Wesley. A l’image de ces écrivains du XVIème siècle qui puisèrent leur inspiration dans la relecture des textes antiques, les deux artistes aiment à jouer avec les héritages classiques et traditionnels pour en proposer une lecture aussi détonante qu’inédite.

« Nous avons demandé à un jeune compositeur africain, versant d’ordinaire avec talent dans la musique électro et ses codes, de réinterpréter le Bolero de Ravel. A l’image de notre démarche artistique, la consigne était de reprendre ce thème, en y insérant de nouvelles notes et en se réappropriant ses thèmes musicaux, mais en respectant vraiment le matériau d’origine. Le résultat est à l’image de notre métissage artistique : surprenant, hasardeux expérimental et unique. Cela nous permet aussi de toucher un plus jeune public qui ne se serait peut être pas intéressé à Ravel dans sa version d’origine. Cela crée des ponts, entre les arts, les âges et les mouvements. »

 Créer le renouveau

« Pour la préparation du spectacle, nous avons passé un certain temps à sélectionner les danseurs. Nous cherchions avant tout des danseurs  qui connaissaient parfaitement les danses traditionnelles de l’Afrique de l’est, tout en montrant un fort intérêt pour la modernité et la danse contemporaine. »

S’en suivirent trois semaines de travail intense pour la préparation du spectacle. « l’enjeu était ici pour les danseurs d’apprendre un vocabulaire chorégraphique, nourri de ses influences, pour pouvoir donner libre court à son interprétation et libérer l’expressivité. Si les mouvements traditionnels d’Afrique de l’ouest sont tournés vers le sol, c’est au contraire la verticalité qui est recherchée à l’est. Nous avons voulu conserver et donner à voir cette particularité dans la gestuelle. Que ressort-il de ces corps, que nous montrent-ils de l’inconscient collectif ? C’est ce dialogue, cette dynamique qui devient le fil rouge du spectacle…

« Essaim », le spectacle de la compagnie DJU-DJU

Chorégraphe et professeure de danse africaine et contemporaine au sein de sa compagnie DJU-DJU, (dont vous pouvez retrouver les cours à la M.J.C. du Laü), Sophie Gamba Lautier est une amie de Vincent Harisdo dont elle partage fortement la sensibilité, la posture et les aspirations artistiques. Tout comme lui, elle aime à partager « une autre idée de la danse africaine », s’éloignant des représentations classiques qui donneraient à voir l’Afrique et ses héritages artistiques comme le fruit d’un seul pays, une seule culture.

Ce n’est donc (presque) pas un hasard si le thème de spectacle de fin d’année, « Essaim », s’inscrit dans une thématique proche de « l’East African Bolero » : « le thème donné était la naissance, le cocon, la gestation, mais aussi la création d’un monde. C’est aussi ça qu’une pièce donne à voir : un monde artistique, imaginaire et nouveau qui naît et se déploie devant nous. L’enjeu était ici de faire monter sur une même scène les groupes « jeunes » et « initiés » de mes cours et donc de parvenir à une cohérence d’ensemble malgré les différences d’âge et de niveaux. « L’essaim » représentent ces petites abeilles (les plus jeunes) qui sortent de leur cocons et viennent à la rencontre de leurs ainées.

Au cours de l’année, chaque groupe a travaillé ce thème de son côté avant de partager ensuite le fruit de leur efforts sur une même scène. On retrouve donc l’idée d’entrechoquement et de rapprochement de différents éléments et de ce que ces rencontres produisent d’aléatoire, inédit et surprenant, à l’image de la naissance de ce petit monde.

 

East African Bolero : aperçu video

Infos

Les scènes chorégraphiques du Laü : 19 juin 2022, à partir de 18H

–  première partie le spectacle « Essaim« , de la compagnie DJU-DJU et de ses ateliers de danse au Laü 

– suivi d’East African Bolero, par Amizero Kompagnie

 

Lien billetterie : Les scenes du laü : east african bolero (helloasso.com) 

 

 

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SOIF DE CULTURE ? Prenez une pilule Pau éthique ! https://www.mjcdulau.fr/2021-03/soif-de-culture-prenez-une-pilule-pau-ethique/ Wed, 31 Mar 2021 13:25:28 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=2048 Un fil à linge sur lequel sont étendus les mots de la colère, l’incompréhension et la détresse des acteurs culturels en France. La voix d’une enfant expliquant ce que représente pour elle la culture, et ce qu’elle lui apporte d’essentiel. Des danseurs émergeant de l’envers des murs, et exprimant le temps d’une courte improvisation, les douloureux ressentiments que nourrit une culture à l’arrêt, figée dans son expression.

 Le décor est planté, un décor mouvant ou plutôt itinérant, que l’on retrouvera ces prochains jours en divers lieux palois où la culture se donne d’ordinaire à voir, dans toute la diversité de ses expressions et de ses acteurs. Intitulée « Pilule d’immunité Pau éthique », cette performance artistique et militante a été imaginée par deux amies qui vivent pour la danse : Sophie GAMBA LAUTIER et la compagnie Dju Dju (présente au Laü) et Laurence BERNATAS de l’école de danse « Le Labo ».

 

Ouverture des supermarchés, fermeture des lieux culturels : une pilule difficile à avaler

« Mettre en scène, avec nos corps, la culture aujourd’hui muselée et la douleur de cette privation » c’est l’objet de cette initiative, explique Sophie. Depuis un an, nous vivons suspendues aux évolutions des règles et impératifs sanitaires qui impactent directement notre cœur de métier et notre passion, un ballotement et une incertitude très difficile à vivre en tant qu’acteur culturel. Nous comprenons évidemment la difficulté du contexte actuel, notamment en terme de prévisibilité, mais il y a des non-sens qui relèvent de l’absurde et génèrent une frustration légitime. D’un côté les supermarchés – lieux fermés -, accueillent tous les jours une foule de gens, de l’autre on ferme les théâtres, salles de danse ou cinémas. C’est non seulement injuste, mais surtout inexplicable. Depuis un an, je vois les professeurs de danses, de musique, de théâtre redoubler d’ingéniosité et de créativité pour assurer une continuité de leur activité dans ce contexte mouvant en permanence. Ces acteurs font preuve d’une capacité d’adaptation remarquable et d’un engagement à toute épreuve. Et c’est à ces personnes qu’on explique qu’elles ne sont pas capables d’être responsables, en mettant en œuvre des protocoles sanitaires protégeant le public. C’est incohérent et infantilisant.

 

Montrer la culture dans la diversité de ces acteurs et de ses lieux de diffusion.

On l’aura noté, les « pilules  d’immunité Pau éthique » imaginées par Sophie et Laurence ne sont pas sans rappeler d’autres initiatives militantes paloises, comme l’occupation du Zénith, Espaces Pluriels ou du Méliès par des acteurs culturels locaux. Si les danseuses partagent une partie des revendications de ces actions, notamment l’accès à la culture, elles s’en démarquent également sur quelques aspects : « les occupants de ces lieux ont des revendications qui touchent à une forme de corporatisme de leur métier. Ils sont en situation de détresse et je les comprends, mais ce que nous voulions mettre en valeur avec notre parcours, c’est que la culture n’est pas l’apanage des acteurs officiant au sein des lieux traditionnels, des temples de la culture (théâtre, salle de concert etc) : la culture c’est une pluralité d’acteurs dans une pluralité de lieux. C’est pourquoi notre initiative prend la forme d’un parcours et non d’une performance en un lieu donné. L’idée est de faire le tour d’un maximum de ces lieux et de mettre à contribution au sein de la performance leurs représentants respectifs. Ce peut être un danseur qui vient y improviser et exprimer son ressenti face à la privation culturelle ou encore une personne écrivant sur son t-shirt (lequel est intégré à la scénographie, NDLR) son ressenti personnel. Au Laü, c’est le directeur Mathieu Lautier qui s’est prêté au jeu, en partageant sa touche d’optimisme : « ça va aller ! » pouvait-on lire sur son t-shirt.

 

La culture une nourriture essentielle et vitale

« Les professeurs de danse, de théâtre, de musique ou d’autres activités sont des vecteurs culturels, des ponts entre un public et une culture active, participative, que l’on crée.  A cet égard, je pense sincèrement que les décideurs ne mesurent pas à quel point les gens ont besoin de cette culture, ni le bien qu’elle leur apporte, d’autant plus dans le contexte de marasme actuel. Je peux témoigner de l’émotion qui gagne certaines de mes élèves à l’issue d’un cours de danse, donné parfois sous la pluie ou dans le froid, avec les moyens du bord. Vous n’imaginez les retours que l’on me fait, certaines en ont les larmes aux yeux. La culture est une nourriture essentielle au même titre que celle que l’on se procure dans les supermarchés.

 

« Les pilules d’immunité Pau éthique » seront distribuées en une quinzaine de lieux dans les jours à venir, à commencer par le réseau des M.J.C. paloises. Le programme est en construction, mais n’hésitez pas à contacter ces MJC pour plus de précision sur le jour de passage.

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WORKSHOP FLAMENCO avec Yúrentz BERMÚDEZ https://www.mjcdulau.fr/2020-10/workshop-flamenco-avec-yurentz-bermudez/ Tue, 13 Oct 2020 12:44:53 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1927 Alors qu’il n’est qu’aux débuts d’une carrière internationale d’ores et déjà brillante, en tant que danseur de flamenco, Yúrentz BERMÚDEZ animera très prochainement au Laü un « workshop » dédié à cet art. Animé par la volonté de partager sa passion mais aussi de démarquer des formations existantes dans le domaine, l’artiste proposera des modules et séquences de travail conçus pour travailler en profondeur l’aspect technique des mouvements constituant un art très codifié.

 

Pour l’amour du flamenco

Un compagnon de vie », c’est ainsi que Yúrentz qualifie aujourd’hui sa passion pour le flamenco, une passion dévorante qu’il nourrit et qui le nourrit corps et âme depuis l’âge de ses 5 ans. A l’image des petits rats de l’opéra, le jeune danseur s’est découvert très tôt un amour pour la danse phare du pays de Cervantes : à peine âgé de 12 ans, et fort d’un talent remarqué par ses professeurs, il se consacre à l’apprentissage de cet art auprès des plus grands maestres de part et d’autre de la frontière pyrénéenne. L’objectif : le prestigieux conservatoire de Séville, qu’il rejoindra après avoir suivi, à 19 ans, une formation préparatoire à Paris.

C’est à 22 ans qu’il entame et embrasse pleinement sa carrière de danseur, en se produisant sur les scènes du monde entier, de Buenos Aires à Paris, en passant par Séville. « S’il est né en Espagne, le flamenco rayonne aujourd’hui dans le monde entier, précise Yúrentz. Pas moins de 170 styles différents, avec leurs codes et mouvements propres composent cet art, riche de cette diversité. »

 

Transmettre sa passion

Si ses prestations scéniques le comblent d’un point de vue artistique, Yúrentz est aussi passionné par la transmissions de ses savoirs et techniques. « Lorsque je suivais la formation préparatoire au conservatoire de Séville, je me souviens que mes professeurs insistaient sur le fait de recueillir tout le savoir possible dispensé par les maestres sévillans, ce qui impliquait de se transformer en « éponge », à l’affut du moindre conseil, souvent délivré de façon informelle. Aujourd’hui, c’est ce savoir, mêlé à ma propre expérience en tant que danseur que je souhaite synthétiser et, à mon tour, partager. »

L’idée de son Workshop, Yúrentz la conçoit durant le confinement – un temps propice à la réflexion – notamment en s’interrogeant sur les lacunes existantes au sein des formations classiques proposées aujourd’hui. « Le flamenco est une danse extrêmement codifiée, et l’apprentissage proposé généralement dans le cadre d’un stage par exemple repose essentiellement sur l’aspect chorégraphique. Ce que je propose avec ce workshop, c’est de travailler en profondeur l’aspect technique des mouvements, via des séquences de travail modulaires, dédiées à un thème en particulier, comme l’expression corporelle, la tenue du corps, les pieds ou la rythmique avec le « compàs » par exemple. L’atelier, qui s’étend sur une semaine, du 19 au 24 octobre, est ainsi composé de ces différents modules thématiques. S’ils s’incrémentent tous au sein d’un ensemble cohérent, chacun d’eux se suffit à lui-même si l’on cherche un point bien particulier à étudier.

 

Avec des idées plein la tête, et notamment l’élaboration d’un projet plus global d’enseignement transfrontalier, à l’image de son propre parcours, cette initiative proposée par Yúrentz n’est sans doute que la première d’une longue série, dédiée à une passion de rouge et de noir : le flamenco !

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DANSE ORIENTALE AU LAÜ : danser sur les rives du Nil https://www.mjcdulau.fr/2020-02/danse-orientale-au-lau-danser-sur-les-rives-du-nil/ Tue, 25 Feb 2020 10:09:25 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1673 D’origine libanaise, Katia CARBONEL est tombée amoureuse de la danse orientale dans sa jeunesse. Une véritable passion dont elle fit sa carrière, voyageant entre la France et le Caire où elle fit ses premières armes en tant que danseuse professionnelle. Si son goût pour cette danse ne s’est nullement tari au fil des ans, son mode d’expression a cependant changé : bien qu’elle donne encore quelques prestations aujourd’hui, c’est en tant que professeure que Katia officie désormais, en transmettant son savoir-faire et son goût pour cette danse du levant. C’est en 2006 qu’elle crée son association Nejma, à travers laquelle elle dispense des cours adressés aux enfants comme aux adultes, avec en ligne de mire, la préparation avec les volontaires d’un spectacle en fin d’année sur la scène du Laü qu’elle met en place de A à Z. Une façon de clôturer la saison en couleurs, récompenser le travail de chacun et partager avec le public le plaisir de la danse.

 

Le Caire, mon amour,

C’est auprès d’éminents chorégraphes de la scène égyptienne que Katia s’est initiée aux arcanes de la danse orientale et a développé son talent dans la discipline. Youssef CHARIF, Zaza HASSAN, Tito SEIF ou Rakia HASSAN… autant de grands noms de la danse orientale auprès desquels Katia s’est formée. « J’ai des origines libanaises, mais c’est en Egypte que j’ai passé mon adolescence, un pays qui m’a vue grandir. Plus tard, j’ai dansé dans de nombreux endroits du Caire, notamment des cabarets, c’est une ville que j’affectionne particulièrement tout comme sa culture ». Bien que très représentée dans les villes du pays qui l’a vue naître, la danse orientale est à la fois prisée et mal aimée en Egypte, qui la censure aujourd’hui. « Une grande hypocrisie, déplore Katia, dont personne n’est dupe. C’est d’ailleurs en Egypte que l’on trouve les costumes les plus réussis: broderie, coupes, design, bien qu’officiellement interdits, la facture de ces costumes reste d’une qualité inégalée et incomparable selon Katia qui met un point d’honneur à se procurer les siens là bas. « De grandes marques égyptiennes exportent d’ailleurs leurs confections dans le monde entier, souvent au sein d’enseignes ayant pignon sur les rues les plus achalandées des plus grandes villes du monde ».

 

De danseuse à professeure

« L’enseignement me faisait peur au début, lorsque j’ai endossé la casquette de professeure. Ce n’est pas du tout la même chose de pratiquer une discipline et de la transmettre avec pédagogie. On peut être la meilleure danseuse au monde et la pire des professeures à la fois… J’ai dû apprendre à enseigner « sur le tas », en essayant des choses, en les affinant. Cela remet beaucoup en cause, et on se rend compte qu’on apprend énormément soi-même en apprenant aux autres. En 2009, Zaza HASSAN, l’un de mes maîtres durant mes premiers pas au Caire est venu vivre un moment à Paris. Ce fut l’occasion pour moi de retourner auprès de lui pour assimiler les éléments de pédagogie, notamment sur la respiration, primordiale pour la danse et le travail de la posture. Il m’a notamment appris à aiguiser mon regard pour observer les élèves, comprendre leurs difficultés et proposer des méthodes appropriées pour les aider à progresser sur ces points.

En enseignant, on devient aussi psychologue en quelque sorte, dans la mesure où peut mettre le doigt sur des blocages ou des traumas en observant le langage corporel. Le corps livre beaucoup d’information sur la psyché de chacun. Je me souviens par exemple d’une élève qui éprouvait beaucoup de réticence à être touchée, quand j’essayais de corriger sa posture et qui me confiait par la suite les raisons, personnelles, de cette réticence. On peut ensuite travailler ces points et aider la personne à se réapproprier son corps, notamment par le travail sur le souffle, essentiel en danse. » 

Bien qu’elle donne encore quelques prestations au sein d’évènements privés comme les mariages, Katia est aujourd’hui professeure avant tout, une casquette qu’elle a appris à préférer à celle de danseuse. « Avant tout je transmets mon goût, ma passion, et c’est vraiment gratifiant et stimulant. »

Trois cours sont proposés par Katia et son association Nejma, deux pour les adultes, un pour les enfants. Au sein des groupes adultes, la professeure explore aussi de nouvelles possibilités artistiques. « Bien que férue de danse orientale, j’aime aussi m’émanciper des codes classiques de la discipline, extrêmement normés, pétris de règles à respecter. En m’inspirant aussi d’autres styles de danses, ou d’idées, j’aime à proposer de nouveaux horizons artistiques à mes élèves, de nouvelles façon de libérer l’expression corporelle. Par exemple j’aimerais beaucoup danser en talon aiguille, on verra comment, s’amuse-t-elle. ».

Si ce n’est pas le cas pour les cours enfants, Katia déplore le manque d’homme dans les cours adultes. « C’est vraiment dommage, il y a une vraie place pour les hommes dans la danse orientale, comme la danse de baton (appelée « Saidi ») qui leur est dédiée. Je pense que c’est un blocage culturel chez les adultes. Quand on observe les enfants, on se rend compte qu’il ne pense pas à toutes ces idées préétablies dans nos représentations (comme le fait que la danse c’est pour les femmes), et prennent un plaisir authentique à danser. 

Qu’ils concernent les enfants ou les adultes, les cours de Katia suivent toujours un même schéma. « On commence par des exercices d’échauffement évidemment, ce qui permet aussi de mettre tout le monde dans le bain. On passe ensuite au travail sur un point technique en particulier, par exemple un mouvement précis, qu’on va exécuter au ralenti pour en comprendre les ressorts et la dynamique : on le décortique. Vient ensuite le travail des « variations », c’est-à-dire des enchaînements de mouvements. Les transitions sont extrêmement importantes, ce sont elles qui assure la fluidité des déplacements et donne sa couleur à la chorégraphie. On finit la séance par des étirements. »

 

Le spectacle de fin d’année, point d’orgue du travail collectif.

Chaque année, Katia propose à ses élèves de participer à un spectacle de fin de sain, donné sur la scène du « Forum des Arts » au Laü. Une création qu’elle chorégraphie elle-même et qui servira de fil rouge aux cours dispensés. « Je propose d’habitude trois musiques différentes aux élèves en début de saison pour qu’ils en choisissent une qui servira de support au spectacle. Il s’agit de bien choisir, car c’est une musique qui va rabattre nos oreilles à force de l’écouter ! C’est pourquoi je fais toujours en sorte d’arriver avec une proposition inédite. En écoutant la musique, j’ai déjà une idée de chorégraphie que l’on affinera ensuite, à mesure que l’on travaille dessus. Ce spectacle est très important selon moi car il gratifie le travail de chaque danseuse comme celui du groupe, en collectif. Et puis danser devant un vrai public avec les costumes flamboyants, c’est quand même une belle expérience à partager ! »

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12ème EDITION DU FESTIVALITO DE TANGO PALOIS https://www.mjcdulau.fr/2019-09/12eme-edition-du-festivalito-de-tango-palois/ Tue, 17 Sep 2019 09:04:20 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1362 Du 26 au 29 Septembre, l’association Tangueando dresse un pont entre Pau et Buenos aires pour célébrer la culture tango, à l’occasion de son douzième festivalito palois. Un évènement fédérateur qui ne cesse de ravir son public au fil de ses itérations.

La buena onda ! Littéralement la « bonne onde », C’est cette énergie qui irradie et rassemble les danseurs de tango de par le monde et que l’association Tangueando compte bien répandre cette année encore au cœur de son désormais traditionnel festival de tango palois ! Fruit d’une collaboration transpyrénéenne entre les bénévoles de l’association Tangueando et leurs partenaires espagnols, le festival a su affirmer au fil de ses éditions une identité forte, parvenant à maintenir sa dimension humaine et conviviale tout en proposant une programmation internationale de qualité.

Une douzième édition haute en couleurs qui reste fidèle à son esprit et reprend les éléments qui firent la clé de son succès.  » Nous promouvons la rencontre bien-sûr tout comme la découverte et le mélange des cultures, par-delà les Pyrénées, avec nos partenaires espagnols et jusqu’à Buenos Aires, berceau du Tango. Cette année encore, nous souhaité donner à voir et à vivre le tango, non pas en tant que simple danse, mais en tant que mouvement culturel à part entière : peinture, cinéma, littérature, vêtements (mode et créations vestimentaires), Recena (petite collation buffet) avec des produits locaux, le tango se célèbrera sous toutes ses formes ! » Ainsi, parallèlement aux divers rendez-vous musicaux de l’évènement, des expositions seront dressées durant toute la durée du festival dans la salle Henri Faisans du palais Beaumont. « Galaxie tango » du peintre Alain Laborde mettra en lumière les créations picturales de l’artiste dépeignant son amour pour cette danse. C’est lui qui illustre les affiches du festival depuis sa création. Côté littérature, Jean Luc Joing donnera des lectures de son ouvrage « Les timbrés du Tango » et invite son public à venir à sa rencontre. Enfin, les amateurs de mode et de rouge et noir auront tout loisir de découvrir « Je suis-Je danse », une collection de chaussures et de vêtements célébrant la culture « du feu et de la glace ».

S’étalant sur 4 jours, le festival s’adresse autant aux passionnés qu’aux néophytes et curieux.

 A cheval sur divers lieux pour, dont principalement le Forum des Arts du Laü et la prestigieuse salle Henri Faisans du palais Beaumont, le festival mise son succès autant sur accessibilité que sur la qualité de sa programmation. Pour entrer dans la danse, quoi de plus approprié que les initiations gratuites et toujours très appréciées du public ? Animée par les bénévoles de l’association Tangueando, l’initiation se déroulera dimanche au palais Beaumont.  » Cette initiative a toujours séduit le public et il n’est pas rare de retrouver des personnes qui s’y sont essayées rejoindre les cours que nous donnons toute l’année au Laü  » s’amuse Eliane Lacoma.

Cette année encore, la programmation musicale porte haut les couleurs du métissage culturel, avec de nombreux DJ de provenance diverse, dont Andrès Ciafardini, un franco-argentin célèbre dans les rues de Buneos Aires, ou encore le célèbre orchestre Hypérion et son chanteur Martin Troncozo, dont les membres sont franco-argentins, sans oublier des Dj locaux comme Roberte, une paloise connue des amateurs de tango palois.

Créer des ponts entre les lieux, les personnes et les cultures et célébrer la rencontre, alors que dans de nombreux endroits du monde l’heure est au repli identitaire et à l’érection de mur, c’est peut-être ça aussi l’esprit de ce festival, à vous d’entrer dans la danse !

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Mary Poppins s’invite à notre forum des arts ! https://www.mjcdulau.fr/2019-06/mary-popins-sinvite-a-notre-forum-des-arts/ Thu, 20 Jun 2019 15:36:21 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1274 Samedi à 20h, le spectacle de fin d’année des cours de danses classique et jazz s’annonce « Supercalifragilisticexpidélilicieux » !

 

Le remake du film Mary Poppins, de Disney, est récemment sorti au cinéma. Mais avant d’être un long métrage familial, cette œuvre était une comédie musicale qui rencontrait un fort succès sur les planches des théâtres de Broadway à New York. Pour sa dernière année au sein du Laü, Maria Rundström, notre professeur de danse classique-jazz mettra en scène cette pièce de cœur, pour un spectacle d’adieu haut en couleur et riche en émotions.

 

Diplômée de danse en Argentine, où elle officiait à ses débuts au sein d’un ballet reconnu, Maria Rundström a parcouru le monde entier au rythme de ses pas de danses : Amérique du sud, pays du nord et de l’est de l’Europe, Asie et notamment Japon, nombreux sont les pays qu’elle traversa. De cette richesse culturelle elle retient un goût marqué pour la découverte et le plaisir de partager. C’est cette passion pour la transmission, la création et les spectacles où se partagent de riches émotions qui l’anima tout au long de ses années d’enseignement et c’est cette magie qu’elle nous propose de célébrer avec son dernier spectacle de fin d’année, aux allures d’un véritable show.

 

« J’ai toujours adoré les comédies musicales, s’enthousiasme Maria ! Musique, jeux d’acteur, costumes, chorégraphies, elles rassemblent tout ce qui fait la magie des spectacles. Mary Poppins fait partie de comédies musicales qui m’ont le plus marquée, et j’ai eu la chance de la voir jouée sur les planches de New York. On se souvient notamment de l’immense danseur Dick Van Dike qui interprétait avec brio le personnage du ramoneur ! J’ai donc décidé de jouer cette comédie pour le spectacle de fin d’année. J’ai toujours aimé raconter des histoires dans ces spectacles, mais c’est la première fois que l’on s’attaque à une telle adaptation. C’est un coup de cœur, mais aussi un défi qui représente beaucoup de travail. J’ai bien sûr adapté les différentes chorégraphies aux différents niveaux de mes cours, pour petites et grandes, débutantes et confirmées, mais nous reprendrons l’ensemble des tableaux de la comédie musicale originale, en essayant de respecter au maximum le matériau d’origine : tout a été travaillé dans cette optique. J’ai créé les costumes en m’inspirant de ceux du film et du show new-yorkais et les musiques que nous entendrons sont celles qui ont été jouées par le prestigieux Boston Symphony Orchestra ! Pour la première fois également, nous aurons de véritables comédiens sur scène, deux, dont un professionnel, qui se donneront la réplique et permettront d’asseoir le fil de la narration tout en servant de liant entre les différents tableaux. Nous avons visionné le film en début d’année avec tous les élèves, pour qu’ils s’imprègnent de l’histoire et des personnages afin qu’ils puissent au mieux endosser leurs rôles lors de la représentation. Qu’ils jouent les petits pingouins lors de la chorégraphie des ramoneurs, les banquiers lors de la danse éponyme, chacun incarnera le rôle qui lui a été attribué. L’idée est de transformer la salle de spectacle en véritable music-hall ! »

Intitulée, « la dernière danse » en hommage à son départ, la seconde partie du spectacle adoptera une forme plus classique, avec un enchaînement de tableaux classiques ou plus jazzy qui reprendront des thèmes majeurs de ces différents styles de danse et donneront à voir les mouvements typiques des chorégraphies enseignées, une illustration de tout ce qui faisait la « passion qui nourrit ma vie » dont nous parle Maria. Par exemple, avec un tableau reprenant le « lac des cygnes » et mettant en lumière les mouvements majeurs que les élèves apprennent comme le grand saut des chorégraphies d’Adage, ou encore des tableaux de jazz reprenant l’esprit des music-halls de Broadway où petits et grands feront montre de leur talent et de leur apprentissage.

 

Vous êtes tous conviés, et nous vous attendons nombreux à ce riche spectacle qui illuminera samedi notre forum des Arts pour le grand plaisir de tous !

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Gala de danse d’ici et d’ailleurs : un spectacle au carrefour des mondes https://www.mjcdulau.fr/2019-06/gala-de-danse-dici-et-dailleurs-un-spectacle-au-carrefour-des-mondes/ Thu, 06 Jun 2019 15:34:34 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1271 Des couleurs chatoyantes, des histoires et des légendes, des musiques des quatre coins du monde, des sourires, des regards croisés pour un plaisir commun : la rencontre et le partage par la danse, la plus universelle des formes d’art. C’est ce que le Laü vous propose de célébrer le Samedi 15 juin à 18h, avec son « Gala de danse d’ici et d’ailleurs » ! Pour la 3ème année consécutive, plusieurs associations de danses officiant au Laü partageront la scène et conjugueront leurs mises en scène tout au long de ce spectacle aux senteurs métisses ! Six associations, Azad (Hip-hop), N’danza (danse polynésienne), Iroko (salsa et danse afro-caribéennes)  Nejma (danse orientale), Payal (danse indienne) et Dju-Dju  (danse africaine) alterneront leurs passages sur scène pour vous proposer un spectacle haut en couleurs, fruit du travail au long cours mené durant l’année.

Par-delà les époques, par-delà les frontières, chacune des cultures de la terre met en mouvement son imaginaire ou son regard sur le monde par la danse. Qu’elle soit rituelle, sacrée, folklorique ou simplement issue du travail d’un artiste, la danse met en mouvement le « cœur » d’une culture et d’une esthétique à travers un langage compris de tous. Couleurs chatoyantes, mélodies empruntes du voyage des siècles, mise en mouvement des corps et célébration du beau aux quatre coins du monde, rendez-vous est ainsi donné à tous les esthètes, amateurs de danse ou simples curieux pour ce spectacle haut en couleur.

L’idée est de donner à voir la richesse de chacune de ces danses mais aussi des cultures qu’elles représentent. C’est d’ailleurs une intention que l’on retrouve partagée et portée par tous les chorégraphes et responsables d’activités au sein de leurs ateliers respectifs durant l’année : ouvrir la porte sur un ailleurs et l’expérimenter.

En plus d’être une activité sociale et éducative, la danse est un formidable vecteur de communication, entre les gens bien-sûr – c’est un langage universel – mais aussi entre les cultures dont elles sont une profonde expression, confie Javier, professeur de danse au sein d’Iroko : les danses afro cubaines sont un miroir, qui donne à voir le métissage et l’histoire des Caraïbes, fortes des influences espagnoles, africaines et franco-haïtiennes étudiées sous l’angle du « son » et du « casino » de Cuba et des expressions corporelles de Jamaïque, Haïti, Colombie, Mexique, Venezuela, Brésil, Nicaragua et République Dominicaine ».

« Nos chorégraphies ont une réelle signification spirituelle » s’enthousiasme quant à elle Juanita, professeur de danse indienne et Bollywood. « Elles proviennent de différentes régions indiennes où on les réalise pour saluer et honorer les Dieux. Ce sont des danses rituéliques pétries de symboles forts, tels la lumière ou le feu ». Raison pour laquelle elle travaille en amont du spectacle avec un couturier habitant en Inde pour réaliser des costumes fidèles au folklore mis en scène. « Je suis de très près la réalisation de ces costumes, étape par étape, afin de parvenir à un résultat qui mettra vraiment en valeur le travail de mes élèves toute l’année ». Parallèlement à ce travail, la professeure passe beaucoup de temps à expliquer à ses élèves la signification et la symbolique de ces danses, tout comme les émotions qu’elles doivent susciter. « Cela permet à mes élèves d’investir pleinement leur personnage, ce qui est très gratifiant au final ».

 

La compagnie SGL, via l’association Dju-Dju et sa chorégraphe/professeur Sophie propose à ses danseurs « d’expérimenter » la danse africaine avec un regard débarrassé des aprioris communs, un regard qui ne réduise pas cette pratique artistique à la simple expression d’un folklore. Puisant largement dans la richesse des imaginaires africains pour ses créations chorégraphiques, la compagnie SGL s’interdit cependant tout cloisonnement culturel et promeut au contraire une démarche de totale liberté faisant la part belle à l’expérimentation créative. Si les racines des créations de cette compagnie sont profondément ancrées dans les traditions artistiques du continent africain (et du Bénin en particulier), ses branches, elles, tendent résolument vers la rencontre et le métissage des imaginaires, par-delà les murs qui séparent les différentes cultures, les individus ou plus simplement tradition et modernité.

Pour Mila de l’association N’danza (danse polynésienne), il s’agit avant tout de « raconter une histoire », celle de la légende du cocotier. Tiré là encore du folklore polynésien, ce mythe raconte une histoire d’amour, d’aventure, de roi déchu et de rédemption, tout en célébrant les richesses prodiguées par mère nature et les esprits qui l’animent. « J’aime l’idée de mettre en musique et en chorégraphie de belles histoires, à la manière d’une comédie musicale, confie Mila. Cela captive à la fois mes danseuses et leur public, tout en délivrant un sens, une morale à même de toucher tous les publics ». Ici aussi les costumes subliment de leurs couleurs des chorégraphies très fluides, voire langoureuses.

C’est en somme un véritable festival pour l’œil autant que pour les oreilles qui attend le public au Laü. Aux couleurs azurées des costumes de N’danza, répondront celles, plus chatoyantes, de Nejma, la troupe de danse orientale ! Tout comme pour les prestations de Payal, les danseuses orientales seront parées de costumes honorant cette culture. Ici, ce sont les élèves qui travaillent elles-même leurs costumes. « Une façon habile d’habiter les personnages » explique Katia, leur chorégraphe.

Changement de ton avec l’association Azad, (Hip-hop), nul folklore à honorer ici mais toute une culture à mettre en mouvement, celle du street art. » Le Hip-hop est un mouvement qui a su s’inspirer de nombreuses influences venant du monde entier pour les digérer et les transformer en quelque chose d’autre, c’est une culture fondamentalement métisse explique Marie, entre deux conseils à ses élèves. Azad signifie « libre » en Perse, cela illustre l’esprit de nos cours : chercher une liberté corporelle à travers la danse. Nous travaillons sur de l’Afro beat et du « neo style », un mouvement moderne qui lui aussi puise dans tous les affluents du Hip-hop ».

Un beau trait d’union sera ainsi proposé entre folklore et modernité au public de ce spectacle qui invitera chacun des spectateurs à un voyage aux senteurs métisses, sous le signe de la rencontre et du partage, les fondations du Laü !

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Spectacle N’danza : un voyage en chorégraphies ! https://www.mjcdulau.fr/2019-05/spectacle-ndanza-un-voyage-en-choregraphies/ Mon, 06 May 2019 09:51:10 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1182 L’association N’Danza, qui propose des cours de danses polynésiennes et de reggaeton pour tous niveaux au Laü, vous convie samedi soir à son spectacle de fin d’année. D’une durée de 2h, le spectacle se déroule en deux parties, chacune d’entre elle mettant en scène l’une de ces danses. Milla, l’une des deux professeurs de l’association nous raconte comment sont créés ces spectacles.

 

 

Première partie : « La légende du cocotier »

 

« Saviez-vous que lorsque vous buvez l’eau d’une noix de coco, vous accordez un baiser à une anguille ? » C’est l’histoire que nous conte la légende du cocotier, bien connue des polynésiens :

 

Il y a bien longtemps, sur l’île de Papeuriri (appelée aujourd’hui Mataiea), vivait une princesse à la beauté sans égale, appelée Hina. Alors qu’elle rentrait dans l’âge de se marier, ses parents la promirent au puissant Roi de Vaihiria. Réjouie de cette perspective, la princesse se rendit auprès de son futur époux mais fut horrifiée lorsqu’elle apprit la terrible vérité : le roi, loin d’être un homme, se révéla être en réalité une immense anguille ! Face à cette découverte, Hina s’enfuit auprès de son ami, le puissant demi-dieu Maui (récemment mis en scène par les studios Disney dans « la légende de Vaiana »), qui affronta le roi Anguille, lancé à la poursuite de sa promise et lui trancha la tête.Ce dernier eut cependant le temps, alors qu’il poussait son ultime râle de formuler une prophétie : « Tous les hommes qui me détestent, et toi la première Hina, un jour, pour me remercier, vous m’embrasserez sur la bouche ! ».

La suite de l’histoire, et la façon dont se réalisera la prophétie (car dans le monde des mythes, toutes les prophéties se réalisent) vous la découvrirez avec le spectacle d’N’Danza, sachez simplement qu’une noix de coco, si on observe du dessus les trois points sombres qui la décorent, ressemble étrangement au « visage » d’une anguille…

 

« Je suis très attirée par la culture et la civilisation polynésienne, qui s’avère d’une grande richesse, tant par sa spiritualité que son folklore » confie Luzmila Vignau, ou « Mila » comme l’appelle ses élèves, professeur de danse polynésienne et de reggaeton au sein de l’association N’Danza. C’est une culture animiste, qui voue un culte et un immense respect à la nature et à la complémentarité de tous les êtres vivants et des éléments qui forment le cosmos dont l’eau, le vent, le soleil ou les étoiles… les Polynésiens étaient aussi des marins hors pairs qui se repéraient aux étoiles et aux courants marins et qui ont créé des danses que je trouve magnifiques, très proches de l’élément aquatique et très féminines dans les mouvements qu’elles mettent en scène ».

Le spectacle met à contribution l’ensemble des élèves de danse polynésiennes (issus des deux niveaux proposés par N’Danza, débutant et confirmé). L’idée, c’est de proposer une véritable création scénique, avec des chorégraphies originales et adaptées à ce qu’ont appris les élèves mais qui soit aussi respectueuse des codes traditionnels des danses polynésiennes et de leur folklore.

Il faut savoir que ces danses racontent toujours une histoire, tirée de la mythologie. Elles mettent en scène des hommes et des dieux et se font porteuses d’une morale que nous sommes libres d’interpréter. Parmi ces codes à respecter, il y a la contextualisation des endroits où se déroule l’action, et notamment des éléments que l’on mime traditionnellement à l’instar des fameuses vagues tahitiennes. Nous nous sommes attachés à respecter ces codes. Non seulement car ils sont très esthétiques mais aussi car ils donnent à voir le cœur d’une culture.

 

A l’heure du choix de la légende qui sera mise en chorégraphie, Mila a lu différentes histoires et mythes polynésiens avec en esprit les formes que pourraient prendre leur mise en scène. « J’ai aussi visionné certaines mises en scène dont je me suis inspirées. Alors que je lisais « La légende du cocotier » je voyais déjà les différentes chorégraphies prendre forme. Les élèves connaissent l’histoire qu’ils ont lue et que l’on se raconte. Pour chaque tableau, on précise où l’on en est dans l’histoire, quels sont les personnages présents et quel est l’enjeu de la scène, avec des passages écrits qui sont lus durant le spectacle. Costumes, lumières, musiques et chorégraphies mettent scène l’action où chaque élève joue un rôle attribué. C’est une belle façon de découvrir une culture que de mettre en scène son folklore. »

 

Seconde partie : « la Noche »

 

Consacrée au reggaeton, danse métisse issue de plusieurs courants entre tradition et modernité, cette seconde partie créée avec l’autre professeur de danse de l’association se compose de 12 tableaux mettant en chorégraphie différentes scènes nocturnes se déroulant en divers endroits du monde (l’Espagne, la Havanne, Harlem etc…). L’idée a été de s’adapter aux différents danseurs des cours de reggeaton en fonction de leurs âges et de leurs niveaux. Par exemple les enfants mimeront des animaux là où les adolescentes endosseront le rôle de femmes qui domptent le feu et la nuit…

« Nous avons mis à contribution les écrits d’une élève qui aime beaucoup écrire et qui s’est chargée de rédiger les passages écrits accompagnants chacun des tableaux. Bien qu’il s’agisse d’une danse bien différente du folklore polynésien, nous avons tenu à conserver une cohérence d’ensemble pour le spectacle avec ces passages narrés et cette mise en scène quelque peu théâtrale.

Là aussi, les chorégraphies imaginées sont issues des émotions suscitées par les musiques, tout comme les endroits qu’elles connotent et les cultures qui les accompagnent. Ambiance urbaine, andalouse, voire frissonnante avec des petits spectres, joués par des enfants, qui viendront vous glacer le sang, la variété sera au rendez-vous tout comme la qualité de ces chorégraphies, travaillées depuis 6 mois déjà.

« Ce spectacle marque la fin d’une année de cours et le plaisir pour les danseurs de donner à voir leur travail » conclut Mila. Il ne tient qu’à vous de venir y assister, ce samedi 11 mai, à partir de 19h !

 

Infos pratiques : sur réservation, tarifs : 7 euros (gratuit pour les moins de 13 ans !)

Durée : 2 h (deux parties d’1 heure, entrecoupées d’un entracte de 15 min)

A bientôt, au Laü bien sûr !

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