Sport et bien-être – MJC du Laü https://www.mjcdulau.fr Un site utilisant WordPress Tue, 30 Jan 2024 09:31:20 +0000 fr-FR hourly 1 YOGA : de soi à l’autre, l’art de relier https://www.mjcdulau.fr/2024-01/yoga-de-soi-a-lautre-lart-de-relier-2/ Wed, 24 Jan 2024 11:33:06 +0000 https://www.mjcdulau.fr/?p=3262 Ni un sport, ni l’expression ou le prolongement d’une spiritualité, le Yoga s’apparente bien plus à un art, celui de se relier à son propre corps, son esprit, son « soi » en somme et par extension se relier aux autres. Une vision partagée du yoga par Claude, Marielle et Rose, professeurs de la discipline au sein du Laü.

Avant de l’enseigner, tous trois ont suivi les cours de cette activité au Laü (même si tous n’étaient pas forcément néophytes en la matière). Un parcours similaire, entre apprentissage et transmission, qui les lie et renforce la solidarité de leur collectif, autant pédagogiquement (ils sont élèves de la même école de yoga) que dans l’esprit instauré au sein de leurs cours, fondé sur l’empathie, le plaisir d’apprendre ensemble et l’envie d’aller vers l’autre, au-delà des barrières d’âge ou de provenance sociale.

Un parcours associatif qui illustre l’une des principales intentions de notre intervention associative : permettre aux adhérents suivant une activité de s’y investir plus avant, notamment en passant de la place d’apprenant à celle d’enseignant bénévole…

 
Le yoga, une discipline à découvrir
 

Bien qu’ils ne soient pas forcément dépréciatifs, les préjugés à propos du yoga sont malheureusement très présents dans les représentations communes, et donnent une image profondément erronée de cette discipline ainsi que le déplore Claude, l’un des 3 professeurs de cette activité. « Le yoga n’est ni un sport, ni relié à quelque spiritualité que ce soit ! explique-t-il, c’est un art, au même titre que la danse par exemple. L’art de se relier à soi-même avant tout, puisque chaque séance, qu’elle soit individuelle ou collective, est une expérience que l’on vit avec et dans son corps. L’art de se relier aux autres aussi : puisque lorsqu’on se connaît mieux, on est plus à même d’interagir avec le reste du monde ». « C’est une discipline d’Unification du Corps et de l’Esprit qui vise à la circulation de l’Énergie subtile dans le corps », précise Rose qui s’attarde sur la notion de cheminement, « un chemin vers soi, un état d’esprit, une voie d’épanouissement sur le plan physique, mental et spirituel ». Et Marielle de souligner « l’harmonisation du corps et de l’esprit » que vise cette « discipline athée », par une pratique corporelle amenant à la conscience du corps, et une posture philosophique du « détachement et du lâcher-prise » grâce à la respiration guidée et consciente.

Sans doute est-ce le point le plus important à comprendre pour qui veut appréhender la nature profonde du Yoga. A l’inverse de notre culture occidentale qui observe une forte dichotomie entre le corps et l’esprit, et à l’image des médecines, philosophies ou spiritualités orientales qui au contraire, tendent à appréhender ces deux entités comme les deux parties inséparables d’un tout, le yoga vise à la conscientisation de cette relation. C’est une « Discipline d’unification du Corps et de l’Esprit» résume Rose.

« Dans notre pratique occidentale, c’est aussi se retrouver, avec ses limites et ses possibles, éveiller son corps, le redécouvrir dans chaque chaîne musculaire, dans chaque articulation, réapprendre le souffle, la conscience, le moment présent » explique Claude.

 

Une discipline aux nombreuses vertus

Parce qu’elle se fonde précisément sur le rapport entre le corps et l’esprit, et qu’elle implique donc un travail sur ces deux aspects, la pratique du yoga est source de bienfaits aussi bien physiques que psychologiques.

Cela se traduit d’abord par l’apaisement, le temps d’une séance, « un moment de sérénité, de repos, une pause où l’on se retrouve dans son corps en pleine conscience. Le corps devient plus souple, plus ancré dans le présent et le mental s’en retrouve apaisé, les émotions ne sont plus bloquées, ce qui offre une stabilité dans un univers qui, lui, est toujours en mouvement » explique Marielle. Rose insiste quant à elle sur l’amélioration de la santé que prodigue la pratique : « le Yoga concourt activement à résoudre certains problèmes engendrés par le stress de la vie moderne. A ce titre, c’est un recours précieux pour conserver la santé physique et mentale ». Pour Claude, « ce peut aussi être un outil pour traverser une période difficile de sa vie dans de meilleures conditions ».

 

Se réaliser et s’épanouir par le bénévolat

Claude, Marielle et Rose ont tous les trois été accompagnés par le Laü dans leur projet d’enseignement de la discipline. Même s’ils n’ont pas tous découvert la discipline dans notre M.J.C., c’est ici qu’ils ont franchi le pas de l’enseignement. Après lui avoir confié son souhait d’arrêter ses cours, la professeur de Rose lui proposa de la remplacer à cette place : « Je n’avais jamais envisagé cette perspective… Même si de temps en temps j’avais remplacé les professeurs absents. Ma prise de décision n’a pas été longue : « Le Yoga m’a tellement apporté, si je peux apporter aux autres, c’est OK !. Cela a déclenché mon souhait de TRANSMETTRE ». L’une des visées de l’Education Populaire est de permettre à tout un chacun, s’il en manifeste le désir, de s’investir dans une activité, jusqu’à potentiellement l’enseigner. Pour ce faire, l’idée est de faire confiance à la personne, de lui permettre de s’essayer à l’enseignement et de l’accompagner dans son envie de se former plus avant si elle le désire, en échange de son bénévolat. Une façon de promouvoir l’épanouissement citoyen à travers la mise en situation, la confiance accordée, le vivre ensemble, et l’échange avec les autres. Claude, Marielle et Rose ont tout trois été aidés financièrement par le Laü dans leur projet de formation, et ont ainsi pu développer et améliorer leur pédagogie au fil de leur cours. Tous ont suivi les cours de la même école de Yoga, dispensée par Maître Babacar KHANE de l’I.I.Y. (Institut International de Yoga), ce qui ne les pas empêchés de compléter cette formation par d’autres expériences, stages et autres conventions sur le sujet.

« L’enseignement comporte le « hatha yoga », mais aussi un yoga irano-égyptien très axé sur la colonne vertébrale, le chi kong et des styles internes du kung fu (pas l’art martial, mais la pratique ancestrale d’entretien physique, un excellent moyen de contrer le vieillissement au passage). Babacar est toujours rayonnant et en pleine forme à 84 ans, ce qui permet de recevoir encore son enseignement aujourd’hui. Sa pédagogie et son humilité sont rares dans ce milieu » nous explique Claude. Et Rose de préciser : « il a adapté l’Enseignement du Yoga à l’homme d’aujourd’hui et réalisé une synthèse unique entre  ces trois formes de Yoga Raja-Yoga de l’Inde, le Yoga Chinois et le Yoga de l’Egypte antique. Il a développé des techniques de Yoga efficaces dans la prévention de nombreuses pathologies : rhumatismes, suites de fractures, tendinites, sciatiques, lombalgies, dorsalgies, dépressions nerveuses, anxiété, insomnie, maux d’estomac, etc… ». Quatre années de formation (à raison d’un W.E par mois et d’une semaine d’immersion), au cours desquelles est abordé le yoga sous bien des angles, afin de pouvoir comprendre le cœur de cet art, et transmettre tout ce qu’il a à offrir. « La première année est dédiée à l’anatomie, la deuxième à la nutrition, la troisième à la philosophie hindouiste et la dernière, la pédagogie » ainsi que le précise Marielle. Une pédagogie fondamentale pour transmettre et permettre aux élèves d’appréhender le yoga sous tous ses angles.

Une pédagogie partagée, fondée sur la bienveillance 

Les trois professeurs partagent leur approche pédagogique et placent les élèves et leur état moral ou de santé du moment au centre de leur attention. « Chacun doit pratiquer en fonction de « Sa réponse du Jour » explique Rose, c’est-à-dire de ce que le yoga fait résonner en eux au moment de la séance. Cette approche implique une grande adaptabilité du contenu et de la méthodologie choisie par les enseignants.

 « J’adapte mes cours au public présent, donc le niveau est défini par chacun, suivant sa propre forme du moment. Il s’agit de ressentir et vivre le moment présent, dans une perspective de bienveillance vis-à-vis des autres et de soi- même. Des principes que l’on apprend en les appliquant lors de chaque séance, c’est ça l’école du yoga ! » s’enthousiasme Marielle.
Claude partage cette approche : « mes cours varient selon les saisons, plus toniques en hiver, plus dans le lâcher-prise à la belle saison. J’essaie de percevoir l’ambiance du groupe, de m’adapter aux demandes individuelles (l’un arrive avec une blessure à l’épaule, l’autre avec une lombalgie ou un genou qui « crie », il est nécessaire d’en tenir compte !). Sinon je fais visiter un grand nombre de postures au fil des cours, on travaille en dynamique en début d’année pour progressivement tenir les postures. Il s’agit de s’approcher petit à petit autant que possible de ce qu’énonçait Patanjali : « la posture est stable et confortable ». Je vise également l’autonomie des participants, afin qu’ils puissent pratiquer seuls chez eux en toute sécurité s’ils le souhaitent ».

 

Tous insistent sur la bienveillance instaurée lors de ces cours, une condition nécessaire à la juste pratique du yoga, sine qua non si l’on veut en récolter tous les fruits. Un état de fait qui crée une réelle solidarité au sein des groupes et permet des rapprochements aussi rares que bienvenus ainsi que le souligne Claude : « le public est de tous âges, de 16 ans à 80 ans, et provient de tous les horizons socio-culturels imaginables. Il est rare d’avoir une activité qui offre cela à l’âge adulte. Les professeurs se remplacent les uns les autres en cas de besoin, les élèves enseignent à leur tour au fil du temps, c’est ce que j’ai toujours connu à la MJC. Il y a transmission des savoirs et une réelle bonne ambiance dans les groupes. Certaines personnes se fréquentent d’ailleurs en dehors des cours, ce qui témoigne de ce plaisir né du partage. »

 

 

]]>
« SPORT ET PARTAGE, C PAU CIBLE » l’association qui vise juste. https://www.mjcdulau.fr/2022-02/sport-et-partage-c-pau-cible-lassociation-qui-vise-juste/ Tue, 01 Feb 2022 16:52:27 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=2378 « L’accompagnement humain est à la personne handicapée mentale ce que le fauteuil roulant est à la personne handicapée physique. » Avec cette maxime visible en tête de leur site internet, l’association « Sport et Partage, C Pau Cible » donne à voir le cœur de son action, sa philosophie mais aussi ses objectifs : travailler, via la pratique de sports et de loisirs, sur l’inclusion, l’autonomie, l’épanouissement individuel, social et citoyen des personnes en situation de handicap mental ou de souffrances psychiques, en misant avant tout sur l’humain, la relation et l’enrichissement interpersonnel.

Au départ rattachée aux chamois pyrénéens, l’association sport et Partage a vu le jour en 2016. Une création impulsée par le comité de sport adapté (l’équivalent d’handisport, mais s’adressant aux personnes en situation de handicap mental et non physique) pour répondre à la disparition de la branche « loisirs » jusque-là proposée par les Chamois en parallèle de leurs « séjours ». C’est ainsi un panel d’activités variées, axées sur la qualité de l’encadrement et le plaisir de la pratique qui est proposé aux adhérents.

Etre accessible à tous (et toutes !)

« Ne laisser personne sur la touche » c’est ainsi que l’on pourrait résumer la philosophie de « Sport et Partage », ainsi qu’en atteste Sandra DEVILLEBICHOT la présidente de l’association. « Nous travaillons sur l’accessibilité à tous les niveaux, qu’il s’agisse des transports, des compétences requises, de notre politique tarifaire ou encore de nos publics. 

Grâce aux subventions publiques comme le soutien de la ville de Pau, nous avons pu mettre en œuvre une politique tarifaire adaptée aux moyens de nos adhérents, qui restent malheureusement très limités, un point essentiel pour nous et une première façon de répondre à nos objectifs ».

C’est aussi sur le choix du lieu que se donne à voir cette volonté d’accessibilité. Au départ basé au stade du hameau, Sport et Partage a récemment investi les murs du LAÜ, une migration tout à fait réfléchie : « le choix de la M.J.C. comme nouvelle structure d’accueil n’est en rien le fruit du hasard. Tout d’abord, le lieu est très accessible car bien desservi par les transports en commun, disposant de plusieurs parkings sur ses côtés, et facilement repérable notamment par sa proximité avec le centre commercial ou le cinéma. De plus, la M.J.C. est un lieu traversé par des axes de passages, ce qui multiplie ses points d’accès et permet d’y entrer facilement, un aspect pratique bienvenu. Bien que très bien équipé pour la pratique des sports, le stade du Hameau reste assez excentré mais surtout dépourvu de mixité et donc d’opportunité de socialisation. A l’inverse, LE LAÜ semble construit à l’image d’un petit village, traversé par sa voie centrale, avec des portes qui donnent sur sa place ou son square où se croisent et se rencontrent les publics des différentes activités, de tous les âges, avec différents centre d’intérêt. Une véritable richesse humaine. L’inclusion est notre principal vecteur d’action et cela passe par le fait de pratiquer au milieu et de la même façon que les autres publics. En basant nos activités à la M.J.C. nous parvenons à répondre pleinement aux objectifs de cette démarche inclusive.

Jusqu’alors focalisées sur la pratique de sports collectifs, adaptés à leurs public et ses spécificités, les propositions ont vu leur panel élargi il y 3 ans avec l’ajout de disciplines diverses, telles que la gym douce, la marche nordique, les randonnées, l’apprentissage de la nage ainsi que d’autres activités socio culturelles de façon à toucher spécifiquement un public féminin.  « Nous nous sommes rendus compte que malgré leur succès, les inscriptions étant chaque années complètes, nos activités dédiées au sport collectif étaient majoritairement investies par un public masculin. Raison pour laquelle nous avons mis sur pied ces autres propositions, ce qui a très bien marché ! »

 

Relation humaine, inclusion et qualité d’encadrement

« Nous voyons aussi ces activités telles que la randonnée ou marche nordique qui peuvent être investies par nos adhérents et adhérentes de façon ponctuelle, comme une porte d’entrée vers une pratique plus régulière du sport. Nous sommes malheureusement victimes de notre succès, il n’y a plus de places au sein de nos activités régulières, mais nous pensons élargir encore nos propositions dans le futur, de façon à répondre aux nombreuses sollicitations que nous recevons. L’avantage des activités ouvertes telles que la marche nordique, est de pouvoir accueillir un grand nombre de pratiquant sans toutefois perdre en qualité d’encadrement, à l’inverse de la gym douce, volontairement réduite à des groupes de 10. »

Si Sport et Partage pense déjà aux prochaines activités qui pourraient être créées, cela peut se faire au détriment de la qualité de l’encadrement. Ce dernier est généralement assuré par des binômes, composé d’une professionnelle de la discipline et d’un bénévole accompagnant. « C’est une formule qui marche bien, constate Sandra, en rassurant le professeur et en lui permettant d’enseigner sereinement, ce qui lui offre également de tirer toute la richesse de cette expérience humaine. Un aspect auquel nous veillons particulièrement, car le travail sur le relationnel ne peut être pensé de façon unilatérale. »

Une philosophie de l’épanouissement par le collectif qui se donne également à voir par les passerelles créées avec les services médicaux sociaux palois. « Nous sommes aujourd’hui repéré et surtout reconnus en tant que partenaire par le réseau institutionnel et associatif du secteur, ce qui nous confère une légitimité d’action et renforce nos liens avec les actions de ces partenaires. »

« Sport et Partage, C Pau cible » est affilié à la fédération de sports adaptés. « A l’inverse d’Handi Sport, dont la plupart a entendu parler, notamment avec les jeux paralympiques, notre fédération reste aujourd’hui méconnue du grand public, déplore Sandra, alors même que de nombreuses compétitions sont régulièrement organisées. Ces rencontres sont très enrichissantes pour les participants, notamment au sein des sports collectifs. Cela crée une émulation très saine et donne à voir les valeurs et vertus profondément universelle du sport. Nos équipes de basket et foot en salle sont très soudées et font preuve d’un esprit d’équipe extrêmement solide, comme en témoignent leurs coachs. Partir pour une compétition constitue une véritable aventure pour nos adhérents, qui leur font vivre une expérience intense, que ce soit sur le plan physique, émotionnel ou social, car elle se vit collectivement. C’est aussi une manière pour eux de rompre un quotidien très encadré, normé, où tout est prévu à l’avance.

Au-delà du plaisir de la pratique, l’un des axes de notre action repose sur la liberté de choix et la réalisation personnelle de nos adhérents. A l’inverse d’autres sorties prévues et encadrées par leurs équipes encadrantes, nos activités ont pour premier avantage d’être choisies par leur pratiquants, ce qui est fondamental et qui renforce le sentiment d’autonomie. Les gens qui sont là l’ont choisi, que ce soit pour les activités sportives ou les sorties complémentaires, comme les dimanches après-midi en discothèque. Notre partenaire privatise l’endroit, ce qui offre un cadre serein et rassurant, propice à la détente et la socialisation. Cette initiative illustre bien comment ces enjeux se travaillent à différents niveaux. Cela passe aussi par la M.J.C. et sa mixité sociale, la cohésion des groupes sportifs au-delà du cadre de l’activité, beaucoup d’entre eux forgent des amitiés et se rencontrent dans d’autres cadres. C’est aussi une première marche vers la citoyenneté, un thème qui nous tient également à cœur, comme le montre la constitution de notre conseil d’administration, qui accueillent aujourd’hui deux membres actifs en situation de handicap mental.

 

Des bienfaits éprouvés et sous-estimés.

« Le sport adapté, je suis tombé dans la marmite quand j’étais petite si je puis dire » plaisante Sandra. Mère de deux enfants en situation de handicap, elle a pu constater à quel points cette pratique est vertueuse pour son public. « Les bienfaits du sport sont connus de tous, mais c’est encore plus visible pour le sport adapté. J’ai vu mes enfants réaliser des progrès spectaculaires, en peu de temps. Que ce soit sur le plan de l’estime ou de la valorisation personnelle, de l’autonomie, du bien-être général, ces pratiques et ce cadre transforme littéralement ceux qui s’y adonnent, pour le plaisir de tous. »

]]>
MARCHE AU LAÜ, une bouffée d’air amical https://www.mjcdulau.fr/2021-11/marche-au-lau-une-bouffee-dair-amical/ Tue, 30 Nov 2021 15:54:37 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=2312 Nouvelle activité au programme du Laü cette saison, la « marche » rencontre un franc succès auprès de son public : ils sont déjà quelques 25 participants, d’âge, sexe et horizons divers, rassemblés autour de cette proposition aussi simple qu’efficace : s’aérer l’esprit en marchant en groupe, dans un esprit avant tout convivial.

 

« Je (ne) marche (pas) seul »

C’est l’histoire de trois amis (Manuel SEMINOR, membre de l’équipe du Laü, alias « Manu » pour les habitués des lieux, Martine OTAL qui y travaillait pour la ville, et Christian OTAL son mari) qui se retrouvaient régulièrement le temps d’une balade amicale dans les campagnes avoisinantes.

 Tous trois membres du club « Dou Bi de Rey » à Jurançon, qui propose des sorties de marche sportive (l’idée est de maintenir une allure au-dessus de 6km/h), ils désiraient partager leur goût pour les sorties pédestres mais dans un cadre affranchi de cette idée de performance physique ou de compétition. C’est donc au Laü qu’ils ont imaginé cette activité marche qu’ils animent tous les jeudis.

« J’avais constaté que beaucoup de personnes sont des marcheurs solitaires explique Manu. C’est parfois un choix, que l’on peut tout à fait comprendre, mais c’est très souvent dû à autre chose : les gens marcheraient volontiers avec d’autres mais ne connaissent personne de disponible ou tout simplement intéressé par la proposition… Ce que l’on voulait faire avec cette activité c’est tout simplement réunir des gens autour d’une même envie et leur permettre de partager ce moment en bonne compagnie, exactement comme nous le faisions entre amis, à titre privé. »

« C’est ce qui nous plaît le plus dans cette activité, discuter tout du long et profiter ensemble de ce grand bol d’air, s’exclame Martine. Au départ, nous avions envisagé de constituer différents groupes, selon le niveau de marche, mais nous avons très vite abandonné cette idée, tout simplement car ce n’est pas ça l’esprit de ces sorties ! Un groupe convivial, où tout le monde s’attend, sans pression aucune, avec de beaux paysages en toile de fond ! »

« On reçoit d’excellents retours de la part des participants à ce sujet, précise Christian. C’est cet esprit solidaire qui plaît à tous et qui fait que nous passons d’excellents moments, ainsi qu’en témoignent les amitiés qui se forment entre nos marcheurs et qui dépassent souvent le seul cadre de nos sorties. C’est le cadre idéal pour échanger avec les autres et faire des belles rencontres. Nous sommes en moyenne une douzaine à nous réunir chaque jeudi, sur un total de 25 inscrits (Il n’y a pas de limite au nombre de participants, mais tout le monde n’est pas disponible au même moment). On part de la M.J.C. en covoiturage – on s’arrange entre nous – jusqu’au lieu de départ.

Bucolique toi-même !

Le choix des tracés, ce sont les trois compères qui le font ensemble en amont. « On part en reconnaissance, souvent la semaine précédente, sur le sentier retenu. L’idée, c’est d’abord de laisser derrière nous tout décor urbain, on veut se dépayser, explique Martine. On reste dans la campagne proche ». « On a la chance d’avoir de très beaux endroits dans le coin, renchérit Christian où l’on peut se rendre facilement sans avoir beaucoup de route à faire. Cela permet de découvrir des lieux nouveaux pour certains. Cela va des balades le long du gave, à des tracés un peu plus loin dans l’arrière-pays mais jamais très éloignés. On s’adapte aussi en fonction des saisons histoire de découvrir sous leur meilleur jour certaine escapades. » « L’idée, précise Manu, reste de trouver des marches accessibles à tout le monde, quel que soit l’âge ou la condition physique. On veut s’aérer ensemble sans avoir à affronter des obstacles trop exigeants physiquement, pour rester dans une dimension plaisante et conviviale. »

Pour rejoindre nos amis marcheurs, rien de plus simple. Il suffit de vous y inscrire et de venir essayer l’une de leur pérégrination hebdomadaire, pour en tester la formule. Attention cela dit, vous risquez fort d’y revenir toutes les semaines !

]]>
CAPOEIRA : une école de vie, avec « Àgua de coco », la capoeira au Laü. https://www.mjcdulau.fr/2020-02/capoeira-une-ecole-de-vie-avec-agua-de-coco-la-capoeira-au-lau/ Fri, 07 Feb 2020 14:49:16 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1635 A la croisée de la danse, des arts martiaux, de la musique (tant instrumentale que vocale ou rythmique) ou encore de l’acrobatie, la capoeira est une discipline « métisse », riche des différentes cultures qui l’ont engendrée. Fondée dans la clandestinité au Brésil par les esclaves africains sous le joug des colons portugais, la capoeira est le fruit d’un remarquable subterfuge. Voulant couper court à toute velléité belliqueuse de leurs esclaves et prévenir toute forme de rébellion, les portugais leur interdisaient la pratique d’un art martial. Pour passer inaperçus aux yeux de leurs oppresseurs, ces derniers dissimulèrent donc leur entraînement guerrier derrière des mouvements de danse rituelle, accompagnée de rythmes et musiques traditionnelles et sacrées. C’est cette origine qui confère à la capoeira son identité si singulière, riche des apports sportifs, artistiques, culturels et martiaux dont elle est le fruit et qui rend cette dernière inclassable dans les catégories sportives usuelles.

La capoeira, Bruno SAINSON l’a découverte, alors qu’il cherchait à reprendre le sport tout en étant lassé de certains de ses écueils : « je n’avais plus envie de verser dans la compétition ou son esprit et la salle de sport n’était vraiment pas faite pour moi, il y manque un sens à mon goût. Je suis par hasard tombé sur un reportage présentant la capoeira qui m’a beaucoup marqué et j’ai tout de suite été séduit par ce que la discipline offrait. » C’est à Montpellier, auprès du grand « mestre » brésilien SORRISO, l’un des pionniers de la capoeira et son représentant le plus connu en France, que Bruno apprend et perfectionne sa pratique (au sein du renommé groupe Senzala ) durant une année, avant de poursuivre sa formation avec mestre STING, lui-même ancien élève de mestre SORRISO. Du groupe Senzala que ce dernier a créé au Brésil avec mestre BIMBA, 11 mestres ont émergés et enseignent aujourd’hui dans le monde entier, chacun avec ses spécificités et ses approches personnelles, répartis dans les 3 grandes familles de la capoeira : « l’Angola », « la régionale » et la « contemporaine ».

Après l’avoir étudiée, Bruno s’est lancé le défi de partager sa passion et la transmettre à son tour à de nouveaux capoeiristes en herbe. Il crée ainsi en 2018 le groupe « Àgua de coco » au Laü, clin d’œil à une boisson très populaire au Brésil, et « Coco » son « apelido » (surnom que les capoeiristes adoptent dans le cadre de leur pratique). « Le premier des défis en tant que professeur c’est de briser certaines idées reçues au sujet de la capoeira et de l’enseigner dans ce qu’elle est. Par exemple, on ne peut la réduire à un simple art martial, les autres dimensions qui la composent sont toutes aussi importantes et font partie intégrante de l’apprentissage. Musique, chant et jeux (on ne combat pas en capoeira, on joue) sont indissociables dans cet art et doivent être travaillés et appréhendés ensemble. Il y a aussi une dimension rituélique qui donne du sens aux chants, aux postures et aux séquences d’une séance et il est important de comprendre les fondements de ces apports culturels et historiques. La capoeira ne vient pas de nulle part elle a des racines profondes. L’un des autres éléments essentiels à enseigner c’est l’absence d’adversité au sein de la discipline, même dans le cas des « ronda » (les rondes où les capoeiristes entrent deux par deux, l’aspect qui se rapproche le plus d’un combat visuellement parlant, NDLR). On ne s’affronte pas en Capoeira, on joue, ce qui n’est pas du tout la même chose et implique l’idée de plaisir, de confiance et de bienveillance à l’égard, non pas de l’adversaire mais du partenaire. Cela demande de combattre, mais contre nous-mêmes, dans le sens qu’il faut justement aller contre ce qui relève de l’instinct, l’instinct agoniste. Raison pour laquelle je fonde la pédagogie de nos séances sur le plaisir de partager et de créer quelque chose de collectif. Bien que j’adapte mes cours aux niveaux et à la spécificité des élèves présents, j’encourage aussi ces derniers à apprendre les uns des autres. Il est tout aussi important de proposer des rencontres en dehors des séances de capoeira, toujours dans l’idée de renforcer la cohésion du groupe. Il se dégage une véritable énergie lors des séances ou rencontres, une énergie collective qui circule et rapproche chaque individu du groupe, une énergie solidaire qu’il faut aviver pour entretenir cette « communion » ce qui peut être exténuant sur la longueur mais également extrêmement gratifiant pour tout le monde. »

Trois cours sont proposés au public par Bruno, en fonction de leur âge (5-11 ans ; 12-17 ans ; adultes). « Cela demande des approches différentes bien-sûr, mais surtout de s’adapter aux réalités et aléas du moment, de l’implication de chacun, des différences de niveaux. Cela n’est pas chose aisée, je le reconnais mais d’un autre côté cela m’a fait énormément progresser. Pas tant au niveau technique, que mental. Enseigner c’est aussi comprendre qu’il y beaucoup de choses que l’on croit savoir, mais que l’on ne sait pas, cela rend humble et c’est une leçon qui déborde largement le cadre de mes cours, c’est une leçon de vie, qui fait progresser. Ce qui me plaît le plus dans la capoeira, c’est qu’elle est à maints égards à l’image de la vie, imprévisible, singulière voire déroutante mais offrant aussi de précieux moments, des présents qui font mûrir. En capoeira, on rencontre une personne « à nue », telle qu’elle est, avec ses qualités, ses défauts, ses frictions et contradictions, tout comme la vie nous place parfois à des embranchements dont on ne sait l’issue, qui nous poussent à réfléchir et à nous adapter pour progresser. »

 

Retrouvez Bruno et son club « Àgua de coco » à la M.J.C. du Laü (horaires et tarifs disponibles sur notre plaquette ) et sur leur facebook. 

A bientôt au Laü !

 

]]>
ATELIER DE SOPHRO-RELAXATION BÉARN BIEN-ÊTRE : expérimenter et explorer votre pouvoir créatif https://www.mjcdulau.fr/2019-11/atelier-de-sophro-relaxation-bearn-bien-etre-experimenter-et-explorer-votre-pouvoir-creatif/ Tue, 05 Nov 2019 13:20:34 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1479 A l’image d’un Montaigne philosophant dans son jardin, Caroline BROKA « fait son miel de toutes fleurs », entendez par là, que les ateliers qu’elles vous proposent tous les vendredis matin au Laü ne sauraient être réduits à un « simple » cours de sophrologie stricto sensu. Véritablement passionnée par les nombreuses disciplines et méthodes consacrées à la relaxation, elle propose une approche originale au public de ses ateliers, fondée sur la complémentarité et la synergie de ces nombreux outils. Un métissage des savoirs et approches qu’elle présente en ces termes sur son site internet :

Mon imagination fertile, ma grande aptitude à la créativité (chant, musique, peinture, dessin, lecture à voix haute, écriture de contes, compositions musicales), mes formations soins massages (réflexologie) mon parcours d’accompagnement à la personne (sophro-relaxation, snoezelen, coaching, pnl), m’amènent aujourd’hui à orienter mon travail vers une méthodologie d’exploration bien-être, sophro-relaxation, artistique et musicale.

Sophrologie Caycédienne, techniques de Relaxation, Vittoz, Jacobson, training autogène de Schultz, technique respiratoire, techniques de visualisation, application de musicothérapie…, à l’image du nom poétique de son activité « la pause harmonique » Caroline joue sur les nombreux registres des arts de la relaxation afin d’établir un point d’orgue, résonance harmonieuse de ses différentes approches et de leurs bienfaits respectifs.

D’une durée allant d’une heure à une heure trente en fonction de son déroulé, les séances proposées sont variées et adaptées aux demandes, traits personnels ou difficultés de chacun. Elles se déroulent d’ordinaire en trois phases. L’accueil au cours duquel on explore, en position debout, son corps et ses ressentis du moment présent, puis la seconde phase où l’on se plonge, en position allongée ou assise, au cœur de la relaxation proprement dite et enfin, pour clôturer la séance, un moment d’échanges est proposé, pour partager les impressions expérimentées.

Bien qu’ils visent la relaxation, les objectifs de ces séances et les raisons d’y participer sont nombreuses : mieux se connaître, se relaxer, écouter son corps, développer la maîtrise de la respiration, gérer son stress, ses émotions, développer l’estime de soi, la concentration, la mémoire, la confiance en soi, améliorer le sommeil, gérer la douleur, développer son imagination, se préparer mentalement à des compétitions, à un entretien d’embauche, un examen, aide pour les dépendances, préparation à la maternité, accompagnement au vieillissement, gestion d’un handicap, travail de l’ancrage, développement de l’enfant.. On y apprend également à prendre de la distance sur les difficultés de la vie, tels que les handicaps, les maladies ou les accidents subis, en se concentrant sur le moment présent et son vécu, sur la conscience de soi et par ricochet la confiance en soi et le développement de sa créativité.

A noter que, forte d’un riche panel d’outils qu’elle adapte aux demandes et situations individuelles, Caroline adapte les contenus de ses séances, toutes différentes, aux profils de ses participants, allant de 10 à 12 personnes. Ainsi qu’elle aime à le dire, Caroline accompagne les élèves de ses ateliers plus qu’elles ne les « conduit », avec un savoir dogmatique. Elle fait ainsi office de guide sur le chemin de l’exploration personnelle et de l’exploration qu’il revient aux élèves de parcourir, aidés en cela par l’expérience établie de Caroline. C’est en ces termes qu’elle exprime sur son site cette relation créative et enrichissante : Je vous propose de parcourir ensemble un bout de chemin qui se vit plus qu’il ne s’étudie. Dans mes ateliers pas besoin de solfège pour jouer, je m’appuie sur votre potentiel. Explorer, expérimenter. Je vous accompagne dans vos démarches face à vos difficultés, au développement de votre créativité vers la découverte de votre propre musique. Je vous transmets des outils accessibles et utilisables à tous âges. Une méthodologie reposant sur une approche globale, une combinaison de mon savoir transmettre et de votre pouvoir créatif. Le tout réuni autour du mot « expérimentation ».

]]>
PILATES : inspirer son bien-être, expirer ses douleurs https://www.mjcdulau.fr/2019-10/pilates-inspirer-son-bien-etre-expirer-ses-douleurs/ Tue, 08 Oct 2019 15:34:53 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1419 A la croisée du yoga, de la danse et la gymnastique, le Pilates est une discipline accessible à tous dont les bienfaits tant physiques que psychiques ne sont plus à prouver. Stéphane COUGOULAT, qui l’enseigne au Laü, nous explique les dynamiques et principes sur lesquels repose cette méthode de renforcement de la musculature profonde, une gymnastique que l’on pourrait qualifier de laborieuse mais aussi douce, où l’on apprend à conscientiser son corps et prendre le contrôle de ses efforts de façon à proscrire douleur ou blessure.

Un peu d’Histoire…

C’est lors d’un séjour en prison au titre d’ « étranger ennemi », pendant la première guerre mondiale que Joseph Humbertus PILATES, allemand résidant aux Royaume Uni, invente la « Contrology », une discipline sportive d’approche holistique (c’est-à-dire fondée sur le rapport entre le corps et l’esprit), qui sera par la suite rebaptisée Pilates, en référence directe au nom de son créateur.  Alors cantonné à l’espace réduit de sa cellule et ne disposant pas d’autres instruments de musculation que les ressorts de son lit dont il détourne l’usage, Joseph Pilate, sportif déjà accompli (plongeur, gymnaste et passionné de yoga et d’arts martiaux), pense les concepts fondateurs de ce qui deviendra le Pilates. Partant du constat que bien des maux physiques qui touchent ses contemporains proviennent de mauvaises postures et hygiène de vie induit par la vie « moderne », il s’engage déjà dans une approche holistique du sport, où travail sur le corps et l’esprit sont indissociables, qui serait à la fois complète et très accessible et qui renforcerait durablement la santé physique et mentale de ses pratiquants. Souffrant lui-même de rachitisme d’asthme, et de rhumatisme articulaire au cours de son enfance, il parvint à devenir un athlète accompli par la conscientisation de son corps et le contrôle des muscles qu’il sollicitait de façon précise, avec un effort précisément jaugé de façon à influer le plus efficacement possible sur la guérison de ses maux existants, et la prévention d’autres susceptibles de l’atteindre. Ses premiers élèves furent ses compatriotes en prison, sur lesquels il exerça la mise en pratique de ces théories avec beaucoup de succès. Ainsi, l’un des plus grands avantages qu’offre cette discipline reste sa facilité d’accès, n’exigeant aucun prérequis de niveau.

« Ici, il est interdit de se blesser et la douleur, elle reste au vestiaire ! »

Âgés de 30 à 77 ans, les élèves de Stéphane ont des capacités et des parcours très différents. Si trois niveaux sont proposés aux inscrits, en fonction de leur connaissance du Pilates, par souci de practicité, « il y a en réalité autant de niveaux que d’individus dans ce sport, explique Stéphane. Et cela s’explique simplement, lorsqu’on comprend l’une des finalités méthodologiques de cette discipline, qui repose sur la connaissance de son propre corps, la conscientisation de nos muscles, et l’adaptation de l’effort sollicité dont on gère soi-même l’intensité. Bien que la théorie et l’approche soient communes, l’appropriation des exercices par chacun les rendent uniques, c’est d’ailleurs là que réside l’accessibilité et l’efficacité de cette méthode.

Lorsqu’un nouvel élève se présente, je commence par lui demander s’il souffre de pathologies particulières de façon à lui proposer des exercices adaptés à son profil physiologique et sportif. Il s’agit avant tout de se préserver, la douleur est un interdit, elle reste au vestiaire.

On travaille sur toutes les chaînes musculaires, que l’on va renforcer en profondeur, à raison d’une par séance la plupart du temps. L’important repose sur la respiration et le placement du corps. Contrairement au yoga qui repose sur une respiration abdominale, c’est ici une respiration thoracique et surtout continue que l’on suit : il faut garder le ventre plat. Il s’agit ici de s’appliquer dans la réalisation des mouvements exercices. C’est tout sauf une course, mieux vaut enchaîner dix mouvements appliqués que cent réalisés approximativement. Car encore une fois la finalité reste la conscientisation de nos muscles et le travail sur le maintien et la posture, qui continue à porter ses fruits bien au-delà de la séance. On enchaîne ainsi les mouvements à travers cette respiration spécifique et on travaille les muscles en profondeur, notamment sur le plancher pelvien et les muscles transverses.

Le Pilates est une méthode très verrouillée dans le sens méthodologique du terme. Il faut s’appliquer dans la réalisation des enchaînements, ce qui implique un grand soin à l’observation de la tenue et de la posture, avec l’alignement du corps avec le bassin, que l’on doit maintenir en position neutre. Cela passe par un travail en amont sur le placement du corps et surtout des appuis. On n’entame pas un mouvement sans être correctement placé, c’est primordial ! Les points d’attention doivent se focaliser sur la tenue du bassin et l’alignement des cervicales. J’essaie de donner des images parlantes aux élèves, en plus de la démonstration et de l’accompagnement dans le mouvement, de façon à ce qu’ils comprennent la clef de l’exercice.

Cela requiert donc de la concentration et de l’application dans la réalisation. Réaliser les mouvements avec lenteur et selon l’intensité qu’on leur donne, permet de travailler les muscles et tendons en profondeur (différents des muscles apparents, culturistes, passez votre chemin !), ce qui passe aussi par leur bonne oxygénation, d’où l’importance de la respiration continue. Renforcer ainsi les muscles profonds permet d’améliorer sensiblement la qualité de la fibre musculaire. »

Enseignant depuis 20 ans le Pilates, Stéphane est un sportif accomplis dans de nombreuses disciplines, à l’image de Joseph PILATES. Pratiquant de gym/stretching mais aussi de taekwondo, il est aussi diplômé d’Etat en sports de pleine nature (kayak, canyoning etc…), un cursus qui se donne à voir lorsqu’il vous parle avec passion de la physiologie et de l’approche holistique du sport, qui s’apparentent largement à une philosophie de vie, C’est d’abord le bien-être que Stéphane recherche et qu’il enseigne dans ses différents cours. Il marie d’ailleurs ces disciplines à l’occasion de « séjours bien-être Pilates-randonnées » par exemple. « Le bien-être s’apprend et passe par un rapport à son corps et à l’environnement, la nature. Cela me passionne de transmettre ce goût, d’autant plus lorsqu’il devient partagé et que les élèves améliorent sensiblement leur qualité de vie et avec plaisir. On ne soupçonne pas la mesure des bienfaits que tout un chacun est en mesure de s’apporter à soi-même, et c’est un réel plaisir que de partager ce savoir-faire et savoir être avec les autres. »

Si d’aventure vous étiez intéressé par l’altruisme sportif de Stéphane, venez assister à un cours d’essai, mais attention, vous pourriez ouvrir la porte du bien-être, et c’est une porte difficile à refermer par la suite.

]]>
Aïkido : sur la voie de l’harmonie https://www.mjcdulau.fr/2019-02/aikido-sur-la-voie-de-lharmonie/ Thu, 21 Feb 2019 09:38:52 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=1024 Depuis 30 ans, le dojo du Laü est animé par les cours de l’Association Paloise d’Aïkido. Comme nous le rappelle Jean-Claude Boitiveau qui depuis 5 ans enseigne et transmet les valeurs inhérentes à la discipline, l’aïkido n’est pas un sport de défense et encore moins d’attaque, il s’apparente bien plus à un art, à l’instar de la danse par exemple, dont la pratique recèle bien des vertus, tant physiques qu’humaines, que l’on apprend autant à cultiver qu’à transmettre, une philosophie qui déborde largement le cadre du dojo dans laquelle on s’engage, que ce soit pour quelques mois ou toute une vie.

 

Les cours d’aïkido dispensés par Jean-Claude se veulent au plus près de la tradition, en reprenant la pédagogie et la philosophie posée par O Sensei Morihei Ueshiba, le créateur de la discipline, dont on peut lire la « devise », sur le site internet regroupant ce dojo et celui de Jurançon.

« La Voie du Guerrier est d’arrêter les troubles avant qu’ils ne commencent.
Elle consiste à vaincre les adversaires spirituellement, en leur faisant réaliser la folie de leur action.
La Voie du Guerrier est d’établir l’harmonie. »

Une citation quelque peu floue pour celui qui n’a jamais pratiquée l’art de l’aïkido, mais qui porte en elle l’essence même de cet art, à plusieurs niveaux. D’abord en soulignant l’éthique profondément pacifique de l’aïkido, ensuite en se présentant comme une voie, c’est-à-dire un chemin sur lequel on s’engage, un investissement dont les fruits se récoltent tout au long du parcours et dont la valeur reflète l’effort investi…

 

A contre-courant de notre époque de l’immédiateté en somme et de la compétition permanente entre les individus qu’elle peut susciter, la pratique de l’aïkido se fait dans un esprit d’équipe ou plutôt d’harmonie. Etymologiquement parlant, le mot « aïkido » est composé de trois idéogrammes : Ai signifie Harmonie, Ki Esprit, Énergie et Do, la Voie. Ainsi, aïkido pourrait se traduire par « la voie de l’harmonisation de l’Énergie » ou de la « concordance des énergies » comme l’énonce Jean-Claude.

Cela renvoie bien sûr à l’idée de faire lien entre l’esprit et le corps mais aussi avec les autres.

 

« A l’inverse des autres arts martiaux, l’aïkido ne décerne pas de grade comme les ceintures de couleur par exemple. Raison pour laquelle il n’y a pas différents cours selon les niveaux, explique Jean Claude. S’il peut être pratiqué toute la vie et offrir continuellement des bienfaits, à la manière d’un idéal dont on se rapproche perpétuellement, l’aïkido est aussi très accessible, c’est ce qui fait sa richesse. Physiquement, toute personne capable de marcher régulièrement au quotidien est à même de pratiquer cette discipline. Ainsi, il n’y a pas de compétition, non seulement car c’est soi-même que l’on affronte dans l’effort de perfectionnement, mais aussi car c’est avec et par les autres que l’on progresse. C’est aussi ça l’idée d’Harmonie, tous les pratiquants sont les maillons d’une même chaîne, reliant le nouvel apprenti au grand maître de cet art et liant dans un esprit commun de partage d’une philosophie tous les pratiquants. D’ailleurs, s’il n’y a qu’un maître par dojo, celui-ci est aussi l’élève d’un autre maître. On est toujours à la fois enseignant et apprenant, tous les élèves apprennent et enseignent aussi aux autres, en prodiguant par exemple des conseils aux nouveaux. L’idée est de faire corps avec la grande famille de l’aïkido. C’est pour cela que notre approche pédagogique reste au plus près de la tradition, pour faire sens avec ce principe d’harmonie sur lequel se fonde l’art de l’aïkido. »

Sur le plan physique, les vertus qu’apporte la pratique physique sont nombreuses et durables : au-delà de l’entretien qu’elle prodigue, elle apporte une plus grande maîtrise de soi, le développement des réflexes, de la souplesse, de la respiration, de la mobilité articulaire. Cela se traduit aussi par une plus grande maîtrise de soi, de son agressivité ou de son ego et confère ainsi une profonde assurance.

 

Si les exercices physiques sont variés, ils ne sont que la partie « émergée de l’iceberg », dans la mesure où ils sont le « prétexte », ou plutôt le support à un travail bien plus profond, intérieur sur le développement personnel. Raison pour laquelle on parle de voie. A l’image des médecines orientales qui ne distinguent pas le corps de l’esprit dans leur approche (on ne peut soigner l’un sans l’autre), l’aïkido est un art où l’on cultive autant le corps que l’esprit qui l’habite, où l’exercice physique est une porte d’entrée qui agit sur l’esprit. C’est aussi ça l’harmonie, celle du corps et de l’esprit.

« C’est une voie, un chemin que l’on peut parcourt, une route où l’on récolte ce qu’on a soi-même semé. En cela c’est un travail de longue haleine. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne prend pas plaisir lors des débuts, bien au contraire, mais plutôt que les bénéfices que l’on peut tirer sont infinis, et peuvent être cueillis tout au long de la vie, dans des domaines dépassant largement le seul cadre physique. Cela demande du temps et de la patience et très souvent peut bousculer notre mode de vie moderne, mais les fruits récoltés sont des plus précieux et ne peuvent être perdus ».

]]>
Yoga : de soi à l’autre, l’art de relier. https://www.mjcdulau.fr/2019-01/yoga-de-soi-a-lautre-lart-de-relier/ Wed, 09 Jan 2019 08:52:16 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=916 Ni un sport, ni l’expression ou le prolongement d’une spiritualité, le Yoga s’apparente bien plus à un art, celui de se relier à son propre corps, son esprit, son « soi » en somme et par extension se relier aux autres, comme nous l’expliquent Claude, Anne-Marie, Marielle et Rose, les quatre professeurs de cette discipline au sein du Laü. Avant de l’enseigner à leur tour, tous quatre ont suivi les cours de cette activité au Laü (même si tous n’étaient pas forcément néophytes en la matière). Un parcours similaire, entre apprentissage et transmission, qui les lie et renforce la solidarité de leur collectif, autant pédagogiquement (ils sont élèves de la même école de yoga) que dans l’esprit instauré au sein de leurs cours, fondé sur l’empathie, le plaisir d’apprendre ensemble et l’envie d’aller vers l’autre, au-delà des barrières d’âge ou de provenance sociale. A ce titre, ils illustrent parfaitement l’un des principes phares de l’Education Populaire, et l’une des principales intentions de notre intervention associative : permettre aux adhérents suivant une activité de s’y investir plus avant, notamment en passant de la place d’apprenant à celle d’enseignant bénévole…

 
Le yoga, une discipline à découvrir
 

Bien qu’ils ne soient pas forcément dépréciatifs, les préjugés à propos du yoga sont malheureusement très présents dans les représentations communes, et donnent une image profondément erronée de cette discipline ainsi que le déplore Claude, l’un des 4 professeurs de cette activité. « Le yoga n’est ni un sport, ni relié à quelque spiritualité que ce soit ! explique-t-il, c’est un art, au même titre que la danse par exemple. L’art de se relier à soi-même avant tout, puisque chaque séance, qu’elle soit individuelle ou collective, est une expérience que l’on vit avec et dans son corps. L’art de se relier aux autres aussi : puisque lorsqu’on se connaît mieux, on est plus à même d’interagir avec le reste du monde ». « C’est une discipline d’Unification du Corps et de l’Esprit qui vise à la circulation de l’Energie subtile dans le corps », précise Rose qui s’attarde sur la notion de cheminement, « un chemin vers soi, un état d’esprit, une voie d’épanouissement sur le plan physique, mental et spirituel ». Et Marielle de souligner « l’harmonisation du corps et de l’esprit » que vise cette « discipline athée », par une pratique corporelle amenant à la conscience du corps, et une posture philosophique du « détachement et du lâcher-prise » grâce à la respiration guidée et consciente.

Sans doute est-ce le point le plus important à comprendre pour qui veut appréhender la nature profonde du Yoga. A l’inverse de notre culture occidentale qui observe une forte dichotomie entre le corps et l’esprit, et à l’image des médecines, philosophies ou spiritualités orientales qui au contraire, tendent à appréhender ces deux entités comme les deux parties inséparables d’un tout, le yoga vise à la conscientisation de cette relation. C’est une « Discipline d’unification du Corps et de l’Esprit» résume Rose.

« Dans notre pratique occidentale, c’est aussi se retrouver, avec ses limites et ses possibles, éveiller son corps, le redécouvrir dans chaque chaîne musculaire, dans chaque articulation, réapprendre le souffle, la conscience, le moment présent » explique Claude.

Une discipline aux nombreuses vertus

Parce qu’elle se fonde précisément sur le rapport entre le corps et l’esprit, et qu’elle implique donc un travail sur ces deux aspects, la pratique du yoga est source de bienfaits aussi bien physiques que psychologiques.

Cela se traduit d’abord par l’apaisement, le temps d’une séance, « un moment de sérénité, de repos, une pause où l’on se retrouve dans son corps en pleine conscience. Le corps devient plus souple, plus ancré dans le présent et le mental s’en retrouve apaisé, les émotions ne sont plus bloquées, ce qui offre une stabilité dans un univers qui, lui, est toujours en mouvement » explique MarielleRose insiste quant-à elle sur l’amélioration de la santé que prodigue la pratique : « le Yoga concourt activement à résoudre certains problèmes engendrés par le stress de la vie moderne. A ce titre, c’est un recours précieux pour conserver la santé physique et mentale ». Pour Claude, « ce peut aussi être un outil pour traverser une période difficile de sa vie dans de meilleures conditions ».

Se réaliser et s’épanouir par le bénévolat

Claude, Anne-Marie, Marielle et Rose ont tous quatre été accompagnés par le Laü dans leur projet d’enseignement de la discipline. Même s’ils n’ont pas tous découvert la discipline dans notre M.J.C., c’est ici qu’ils ont franchi le pas de l’enseignement. Après lui avoir confié son souhait d’arrêter ses cours, la professeur de Rose lui proposa de la remplacer à cette place : « Je n’avais jamais envisagé cette perspective… Même si de temps en temps j’avais remplacé les professeurs absents. Ma prise de décision n’a pas été longue : « Le Yoga m’a tellement apporté, si je peux apporter aux autres, c’est OK !. Cela a déclenché mon souhait de TRANSMETTRE ». L’une des visées de l’Education Populaire est de permettre à tout un chacun, s’il en manifeste le désir, de s’investir dans une activité, jusqu’à potentiellement l’enseigner. Pour ce faire, l’idée est de faire confiance à la personne, de lui permettre de s’essayer à l’enseignement et de l’accompagner dans son envie de se former plus avant si elle le désire, en échange de son bénévolat. Une façon de promouvoir l’épanouissement citoyen à travers la mise en situation, la confiance accordée, le vivre ensemble, et l’échange avec les autres. Claude, Anne-Marie, Marielle et Rose ont tout quatre été aidés financièrement par le Laü dans leur projet de formation, et ont ainsi pu développer et améliorer leur pédagogie au fil de leur cours. Tous ont suivi les cours de la même école de Yoga, dispensée par Maître Babacar KHANE de l’I.I.Y. (Institut International de Yoga), ce qui ne les pas empêché de compléter cette formation par d’autres expériences, stages et autres conventions sur le sujet.

« L’enseignement comporte le « hatha yoga », mais aussi un yoga irano-égyptien très axé sur la colonne vertébrale, le chi kong et des styles internes du kung fu (pas l’art martial, mais la pratique ancestrale d’entretien physique, un excellent moyen de contrer le vieillissement au passage). Babacar est toujours rayonnant et en pleine forme à 84 ans, ce qui permet de recevoir encore son enseignement aujourd’hui. Sa pédagogie et son humilité sont rares dans ce milieu » nous explique Claude. Et Rose de préciser : « il a adapté l’Enseignement du Yoga à l’homme d’aujourd’hui et réalisé une synthèse unique entre  ces trois formes de Yoga Raja-Yoga de l’Inde, le Yoga Chinois et le Yoga de l’Egypte antique. Il a développé des techniques de Yoga efficaces dans la prévention de nombreuses pathologies : rhumatismes, suites de fractures, tendinites, sciatiques, lombalgies, dorsalgies, dépressions nerveuses, anxiété, insomnie, maux d’estomac, etc… ». Quatre années de formation (à raison d’un W.E par mois et d’une semaine d’immersion), au cours desquelles est abordé le yoga sous bien des angles, afin de pouvoir comprendre le cœur de cet art, et transmettre tout ce qu’il a à offrir. « La première année est dédiée à l’anatomie, la deuxième à la nutrition, la troisième à la philosophie hindouiste et la dernière, la pédagogie » ainsi que le précise Marielle. Une pédagogie fondamentale pour transmettre et permettre aux élèves d’appréhender le yoga sous tous ses angles.

Une pédagogie partagée, fondée sur la bienveillance 

Les quatre professeurs partagent leur approche pédagogique et placent les élèves et leur état moral ou de santé du moment au centre de leur attention. « Chacun doit pratiquer en fonction de « Sa réponse du Jour » explique Rose, c’est-à-dire de ce que le yoga fait résonner en eux au moment de la séance. Cette approche implique une grande adaptabilité du contenu et de la méthodologie choisie par les enseignants.

 « J’adapte mes cours au public présent, donc le niveau est défini par chacun, suivant sa propre forme du moment. Il s’agit de ressentir et vivre le moment présent, dans une perspective de bienveillance vis-à-vis des autres et de soi même. Des principes que l’on apprend en les appliquant lors de chaque séance, c’est ça l’école du yoga ! » s’enthousiasme Marielle.
Claude partage cette approche : « mes cours varient selon les saisons, plus toniques en hiver, plus dans le lâcher-prise à la belle saison. J’essaie de percevoir l’ambiance du groupe, de m’adapter aux demandes individuelles (l’un arrive avec une blessure à l’épaule, l’autre avec une lombalgie ou un genou qui « crie », il est nécessaire d’en tenir compte !). Sinon je fais visiter un grand nombre de postures au fil des cours, on travaille en dynamique en début d’année pour progressivement tenir les postures. Il s’agit de s’approcher petit à petit autant que possible de ce qu’énonçait Patanjali : « la posture est stable et confortable ». Je vise également l’autonomie des participants, afin qu’ils puissent pratiquer seuls chez eux en toute sécurité s’ils le souhaitent ».

 

Tous insistent sur la bienveillance instaurée lors de ces cours, une condition nécessaire à la juste pratique du yoga, sine qua non si l’on veut en récolter tous les fruits. Un état de fait qui crée une réelle solidarité au sein des groupes et permet des rapprochements aussi rares que bienvenus ainsi que le souligne Claude : « le public est de tous âges, de 16 ans à 80 ans, et provient de tous les horizons socio-culturels imaginables. Il est rare d’avoir une activité qui offre cela à l’âge adulte. Les professeurs se remplacent les uns les autres en cas de besoin, les élèves enseignent à leur tour au fil du temps, c’est ce que j’ai toujours connu à la MJC. Il y a transmission des savoirs et une réelle bonne ambiance dans les groupes. Certaines personnes se fréquentent d’ailleurs bien en dehors des cours, ce qui témoigne de ce plaisir né du partage. »

]]>
AEROBIC : le bien-être physique et « social » https://www.mjcdulau.fr/2018-11/aerobic-le-bien-etre-physique-et-social/ Tue, 20 Nov 2018 13:49:06 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=756 Aussi souriante que dynamique, Ghislaine Pardeilhan est bénévole responsable de l’activité aérobic au Laü. Une discipline découverte dans notre M.J.C. en tant que participante et qu’elle anime aujourd’hui avec un enthousiasme des plus communicatifs. Au-delà du bien-être physique que prodigue l’exercice, c’est aussi sa dimension sociale qui nous séduit.

« Vous avez dit Educ’ pop’? »

« Une éducation du peuple, par le peuple, pour le peuple », c’est l’une des définitions de l’éducation populaire que retenait Christian Maurel, penseur et acteur reconnu de ce mouvement, lors de sa récente intervention dans le cadre des « Rencontres du Laü« . Au-delà du fait qu’elle s’applique dans des domaines débordant largement les disciplines académiques, c’est d’abord ce positionnement pédagogique qui traduit le mieux les visées de l’éducation populaire et que l’on retrouve dans les statuts de notre association[1].

Une intention qui illustre fort justement le parcours associatif de la bénévole :

« J’ai commencé l’aérobic en suivant des cours au Laü, avant que l’on me propose de m’investir et d’animer l’activité, explique Ghislaine Pardeilhan. J’ai suivi différents stages d’aérobic, complétés par des apports théoriques issus de lectures et visionnages divers dont des emprunts au stretching et au pilates par exemple mais c’est surtout par la pratique en situation d’enseignement et les retours des élèves que je construis mes séances pédagogiques, en fonction de leurs niveaux et besoins. Je fais « ma popote » ! ».

Pensés sur des cycles de 6 semaines avec pour visée le travail des différentes parties du corps le long de la saison, ses cours d’aérobic – durant 45 min- se veulent plus qu’une séance de sport au sens strict :

« L’idée est de dispenser des enseignements accessibles, que l’on peut retenir et réitérer chez soi. D’ailleurs, il m’arrive exceptionnellement lors d’un empêchement de laisser mon programme aux élèves confirmés pour qu’ils fassent cours eux-mêmes et cela se passe bien. Ce qui illustre bien ce rapport de confiance voire de complicité qui nous lie toutes le temps d’une séance : ce sont d’abord des moments de détente où l’on se retrouve en laissant les petits soucis au vestiaire. L’aérobic permet de faire du sport en musique, avec un rythme dynamique très communicatif. Moi je veux d’abord que les gens se sentent bien. Mes élèves proviennent de tous les milieux, mais le temps d’un cours, il n’y a plus de distinction sociale, religieuse ou culturelle, simplement le plaisir de se détendre ensemble, il y a une réelle mixité. Cela se ressent vraiment dans l’ambiance générale et, au-delà des bienfaits physiques évidents qu’apporte l’activité, c’est aussi ce « bien-être social » qui séduit et que j’affectionne particulièrement. »

 

Le bénévolat, une affaire de réciprocité

 

On dit des bénévoles qu’ils donnent beaucoup, mais ils reçoivent tout autant ! La préparation et la dispense de ces cours me demandent un certain investissement, qui peut parfois être chronophage mais pour autant, je ne pourrais pas m’en passer. J’ai même refusé une proposition d’affectation professionnelle qui m’intéressait parce qu’elle aurait été incompatible sur mon planning avec mon bénévolat. J’aime passer ces moments de détente sportive avec le groupe et surtout voir que le plaisir est partagé, que des personnes qui ne se seraient probablement pas côtoyées à l’extérieur prennent du plaisir à se retrouver ici. Il y a même des amitiés qui se nouent. Toutes les élèves sont bienveillantes entre elles, surtout avec les nouvelles arrivantes et cela se ressent vraiment. C’est une bouffée d’oxygène social que l’on vient prendre aussi.

D’ailleurs, trois moments conviviaux, apéritifs ou repas, viennent rythmer l’année en dehors des cours (octobre, janvier, juin) pour renforcer encore ces liens. »

 

Les horaires de l’activité sont visibles ici, il ne tient qu’à vous de franchir le pas.

[1] « La M.J.C. – M.P.T. du Laü ouverte à tous, offre à la population, aux jeunes comme aux adultes la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité et de se préparer à devenir les citoyen(ne)s actifs(ves) et responsables d’une communauté vivante. Elle assure la formation des bénévoles qui s’impliquent dans la structure.  » (extrait des statuts du Laü)

]]>
ACTIVITE ETIREMENTS https://www.mjcdulau.fr/2018-10/activite-etirements/ Wed, 10 Oct 2018 12:31:59 +0000 http://www.mjcdulau.fr/?p=682 Stéphanie Maza est bénévole au sein du Laü en tant que responsable et animatrice de l’activité « étirements », une discipline qu’elle anime depuis 1996. Aujourd’hui élue au conseil municipal (opposition) et autrefois présidente de la M.J.C.-M.P.T. du Laü, c’est par la porte d’entrée de l’associatif qu’elle a découvert et cultivé son goût pour le collectif et la construction de projets communs, la citoyenneté et le vivre ensemble.

 

L’activité « étirements » ou « stretching » pour les anglophones, propose deux fois par semaine à ses pratiquants des séances d’assouplissements et de renforcement musculaire, avec en toile de fond l’apprentissage de savoirs physiologiques durables et d’exercices physiques variés pour travailler les différentes parties du corps ou optimiser les bienfaits d’une pratique sportive connexe.

« Bien qu’ils se suffisent en soi si l’on cherche simplement à entretenir et assouplir son corps pour la santé et le bien-être, les étirements viennent parfaitement compléter la pratique d’une autre discipline sportive, comme je l’explique aux élèves, confie Stephanie Maza. Mais chacun aborde les étirements comme il l’entend, j’ai d’ailleurs un public mixte, composé de sportifs dans des disciplines variées ou d’autres, plus âgés en moyenne, qui cherchent simplement à entretenir leur corps et leur souplesse. Ce peut être aussi un marchepied ou une initiation vers la découverte d’un nouveau sport. »

A raison de deux séances hebdomadaires, les cours de stretching suivent des cycles et sont pensés par thème : « Je ne refais jamais les mêmes cours exactement et tâche de me renouveler continuellement explique Stéphanie. Nous travaillons chaque partie du corps distinctement, avec un apport théorique sur le fonctionnement muscles concernés, qui marchent en synergie avec les autres. »

 

Entre associatif et politique

 

Bien que son travail d’élu s’avère des plus chronophages, Stéphanie tient à poursuivre son engagement de bénévole au Laü. « D’abord car cela me fait du bien, mais aussi et surtout car je tiens à garder ce lien vers le monde associatif et le Laü à travers lequel je me suis grandement réalisée. Je le répète souvent : je ne serais pas investie en politique aujourd’hui si je n’avais poussé la porte de la M.J.C.».

Cette porte, c’est en 1994 qu’elle la pousse. Alors étudiante en droit avec une option sport (spécialité gymnastique rythmique), Stéphanie s’inscrit à la salle de musculation autrefois présente au Laü. « J’ai toujours été très sportive. Je cherchais alors à approfondir mes séances de gym par des séances de renforcement musculaire et d’étirements. C’est dans cette salle que j’ai sympathisé avec un autre pratiquant, Alain Fabris, alors professeur de karaté et président du Laü. Très vite, il m’a proposé d’animer mon propre cours d’étirements, la place étant vacante. Les cours de sport à l’université comprenaient un volet sur l’apprentissage de la physiologie et de la pédagogie de son enseignement. Ce fut l’occasion pour moi de mettre ses savoirs en pratique et de m’investir dans quelque chose de vivant, de partagé et de nouveau, qui faisait sens pour moi. »

 

Réaliser le singulier en le conjuguant au pluriel        

 

L’une des intentions de l’Education populaire, c’est de permettre à chacun de s’épanouir et se réaliser via la pratique d’une discipline, l’apprentissage par le faire ensemble et l’investissement personnel dans le collectif. Réaliser le singulier en le conjuguant au pluriel en somme. Le parcours professionnel de Stephanie est ainsi étroitement lié à celui de son engagement associatif. A ce titre, elle illustre avec brio le projet du Laü : l’épanouissement personnel et citoyen via la découverte, la rencontre, le faire ensemble et l’investissement personnel dans des projets partagés.

 « La M.J.C. m’a permis de découvrir et perfectionner des aptitudes dont je ne soupçonnais pas le potentiel. On a cru en moi alors que je n’avais aucun diplôme pour animer l’activité. Le Laü m’a formé dans cette perspective et ce gage de confiance a été pour moi l’occasion de découvrir des aspects de ce monde et de moi-même auxquels je ne pensais pas parvenir un jour.  Ce fut une première marche vers le parcours que je suis aujourd’hui et un tremplin vers une multitude de possibles. Les associations donnent à voir une expression éminemment politique  de la citoyenneté. C’est le trésor de la cité. C’est là que tout commence: des gens qui se réunissent, se font confiance, apprennent les uns des autres, investissent ensemble de l’énergie dans un projet commun, si petit soit -il. Ces échanges, donner et recevoir, sont selon moi aussi communs qu’essentiels et c’est ce sur quoi se fonde la politique dans le sens le plus noble du terme. C’est par les autres qu’on se réalise, et ceux qui l’ignorent ont tout à apprendre de la vie. Cette conviction, on me la transmise et j’aimerais la transmettre à mon tour. »

]]>