{"id":2012,"date":"2021-01-27T10:16:45","date_gmt":"2021-01-27T09:16:45","guid":{"rendered":"http:\/\/www.mjcdulau.fr\/?p=2012"},"modified":"2021-01-28T15:40:47","modified_gmt":"2021-01-28T14:40:47","slug":"le-reve-et-la-plume-par-lecriture-la-liberte","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.mjcdulau.fr\/2021-01\/le-reve-et-la-plume-par-lecriture-la-liberte\/","title":{"rendered":"LE R\u00caVE ET LA PLUME : PAR L\u2019\u00c9CRITURE, LA LIBERT\u00c9"},"content":{"rendered":"

Depuis leur cr\u00e9ation par Christian GARRABOS<\/strong>, il y a pr\u00e8s de 15 ans, les ateliers d’\u00e9criture du \u00ab R\u00eave et de la plume<\/strong><\/em> \u00bb ont connu bien des formes et it\u00e9rations, mais ont toujours \u00e9t\u00e9 anim\u00e9s par une m\u00eame intention : accompagner leurs participants sur les chemins de l’inspiration, en cultivant et surtout en partageant le plaisir d’\u00e9crire.<\/p>\n

\u00ab C’est en forgeant qu’on devient forgeron \u00bb dit l’adage, et \u00ab en \u00e9crivant que l’on se d\u00e9couvre \u00e9crivain \u00bb pourrait-on rajouter au sein de ces ateliers. Ressentir puis, par les mots, retranscrire, le meilleur moyen de d\u00e9passer ses appr\u00e9hensions et lib\u00e9rer la sensibilit\u00e9 artistique qui r\u00e9side en chacun de nous. Une d\u00e9marche suivie par Christian lui-m\u00eame dans sa jeunesse et un fil rouge qui le guida tout au long de sa carri\u00e8re professionnelle et associative, qu’il s’\u00e9vertue aujourd’hui \u00e0 partager avec les artistes en herbe qui viennent colorer ses ateliers de leurs mots \u00e0 eux.<\/p>\n

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D\u00c9SAPPRENDRE A \u00c9CRIRE<\/strong><\/p>\n

\u00ab Je suis tr\u00e8s exemplaire du fait que tout le monde peut se mettre \u00e0 \u00e9crire confie Christian. Adolescent, j\u2019\u00e9tais un pi\u00e8tre \u00e9l\u00e8ve en fran\u00e7ais, incapable d\u2019\u00e9crire une carte postale, se souvient-il, sourire en coin. A dire vrai je consid\u00e9rais que je n\u2019avais rien \u00e0 dire d\u2019int\u00e9ressant et encore moins d\u2019une belle fa\u00e7on. Puis j\u2019ai eu ressenti l’envie de dire des choses et de les \u00e9crire, sans vraiment r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 la forme. Alors je me suis lanc\u00e9 et ai commenc\u00e9 \u00e0 m’int\u00e9resser plus avant \u00e0 la litt\u00e9rature. En quelques mois, je suis pass\u00e9 du statut de cancre \u00e0 celui de premier de la classe.<\/p>\n

On ne peut pas dire \u00e0 quelqu\u2019un qu\u2019il n\u2019est pas fait pour l\u2019\u00e9criture ou quoi que ce soit d\u2019autre, ce dont j’\u00e9tais pourtant persuad\u00e9. Car on nous enseigne une fa\u00e7on de faire, avec des r\u00e8gles pr\u00e9cises, des attendus scolaires qui peuvent miner la confiance en soi. D’ailleurs, l’enseignement est marqu\u00e9 par la culture de la faute, de l’erreur et non de la valorisation des \u00e9l\u00e8ves. C’est pourquoi il faut savoir remettre en cause ce qu’on nous inculque et s’\u00e9manciper des m\u00e9thodologies, rigides ou trop dogmatiques.<\/p>\n

Je n\u2019ai pas suivi d\u2019\u00e9tudes litt\u00e9raires, raison pour laquelle, entre autres, je qualifierai mon \u00e9criture d\u2019exp\u00e9rimentale. D\u2019abord parce que c\u2019est de fa\u00e7on empirique que j\u2019ai travaill\u00e9 mon \u00e9criture, ensuite car je n\u2019ai pas essay\u00e9 de reproduire des \u00ab attendus \u00bb tels qu\u2019on pourrait les enseigner, c\u2019est m\u00eame l\u2019objectif inverse qui anime ma d\u00e9marche : je cherche \u00e0 me d\u00e9faire de ces pr\u00e9ceptes, r\u00e8gles et autres marques d\u2019un enseignement dogmatique. Notre soci\u00e9t\u00e9 toute enti\u00e8re est fond\u00e9e sur et par les dogmes, qu\u2019ils soient religieux, politiques ou commerciaux. \u00c9crire pour moi, c\u2019est d\u2019abord se lib\u00e9rer de ces dogmes pour lib\u00e9rer sa propre cr\u00e9ativit\u00e9 et non reproduire des attendus, format\u00e9s et donc aseptis\u00e9s. J\u2019ai voulu cr\u00e9er une \u00e9criture qui soit mienne, avec ma propre esth\u00e9tique, une \u00e9criture \u00ab efficace \u00bb.<\/p>\n

C\u2019est cette fa\u00e7on d\u2019aborder l\u2019\u00e9criture, cette d\u00e9marche cr\u00e9ative que je m\u2019\u00e9vertue le plus \u00e0 transmettre aux participants des ateliers de l\u2019encre et la plume.\u00a0\u00bb<\/p>\n

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SPORT ET LITT\u00c9RATURE, LES DEUX BOUTS D’UNE M\u00caME PASSION<\/strong><\/p>\n

C\u2019est un cursus en \u00e9tudes physiques et en management que suit Christian pendant ses ann\u00e9es estudiantines. Cela ne l\u2019emp\u00eachera pas de toujours cultiver ce go\u00fbt et cette envie de lire et surtout d\u2019\u00e9crire. F\u00e9ru de sport en g\u00e9n\u00e9ral et de rugby en particulier, Christian allie ses deux passions en lisant assidument les pages de L\u2019Equipe<\/strong>. \u00ab La r\u00e9daction comptait par le pass\u00e9 de tr\u00e8s grandes plumes, \u00e0 l\u2019image de Denis LALANDE, Henri GARCIA<\/strong> ou encore Antoine BLONDIN<\/strong>.\u00a0\u00bb Des \u00e9vocations qui au sortir de sa bouche, laissent entrevoir la profonde estime et l\u2019admiration que Christian leur porte. \u00a0<\/p>\n

A 20 ans, accompagn\u00e9 par 2 de ses amis \u00e9tudiants, il cr\u00e9e une v\u00e9ritable revue, imprim\u00e9e \u00e0 Toulouse. \u00ab Il y avait dans les ann\u00e9es 70 un foisonnement d\u2019initiatives dans ce genre, un bouillonnement cr\u00e9atif et culturel. Dipl\u00f4me d\u2019\u00e9tudes physique en poche, Christian passe le MBA d\u2019HEC, \u00ab une b\u00eatise, confie-t-il, mais qui m\u2019a permis de rentrer dans le monde du sport professionnel, par exemple en tant que membre du comit\u00e9 national olympique du sport fran\u00e7ais. Pendant cette p\u00e9riode il con\u00e7oit une seconde revue, \u00ab stadium \u00bb consacr\u00e9e au sport. \u00ab Je suis tout particuli\u00e8rement attach\u00e9 aux valeurs du sport, qui m\u2019habitent et qui m\u2019\u00e9l\u00e8vent : communion, r\u00eave, respect, le sport a ce pouvoir de faire vibrer les gens au diapason d\u2019une m\u00eame passion. Malgr\u00e9 toutes les affres et d\u00e9rives qui peuvent toucher des aspects du sport pro, cette essence, cette passion reste intacte. On ne consomme pas le sport, on le vit ensemble.\u00a0\u00bb<\/p>\n

En parall\u00e8le de ces r\u00e9alisations, Christian travailla aussi dans un groupe de presse consacr\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9v\u00e8nementiel, notamment en tant que r\u00e9dacteur au sein de la revue officielle de Roland Garros<\/strong>.<\/p>\n

Non content de cr\u00e9er des revue d\u00e9di\u00e9es, l\u2019auteur a \u00e9galement sign\u00e9 plusieurs livres d\u00e9di\u00e9s au sport et \u00e0 ses valeurs. \u00ab\u00a0C\u2019est par empirisme, en pratiquant l\u2019\u00e9criture que j\u2019ai d\u00e9velopp\u00e9 mes aptitudes litt\u00e9raires. Mon premier livre, faisait 548 pages, inutile de vous dire que j\u2019en fus le premier surpris. Jamais je ne me serais pens\u00e9 capable de r\u00e9ussir un tel ouvrage.\u00a0\u00bb.<\/p>\n

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VERS LA CR\u00c9ATION ROMANESQUE<\/strong><\/p>\n

Gouts litt\u00e9raires<\/strong><\/p>\n

Balzac, Dumas, Maurice Leblanc, Fr\u00e9d\u00e9ric Dard, les go\u00fbts et r\u00e9f\u00e9rences litt\u00e9raires de Christian sont marqu\u00e9s par l\u2019ouverture et l\u2019\u00e9clectisme. \u00ab J\u2019aime autant lire les grands noms du patrimoine litt\u00e9raire fran\u00e7ais que les auteurs plus populaires, comme Dard (le g\u00e9niteur des fameux \u00ab SAS \u00bb), dont la plume ressemble beaucoup \u00e0 l\u2019esth\u00e9tique cin\u00e9matographique d\u2019un Audiard.\u00a0\u00bb\u00a0<\/p>\n

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\u00c9criture romanesque<\/strong><\/p>\n

Malgr\u00e9 ses r\u00e9alisations en tant qu’auteur de livres sportif et de nombreux articles dans divers revues et journaux consacr\u00e9s \u00e0 cette m\u00eame th\u00e9matique, Christian entretenait l\u2019id\u00e9e que l\u2019\u00e9criture romanesque n\u2019\u00e9tait tout simplement pas faite pour lui. \u00ab J\u2019avais cette id\u00e9e ancr\u00e9e au fond de moi, qu’\u00e9crire un roman \u00e9tait hors de port\u00e9e \u00bb. \u00a0<\/p>\n

C\u2019est au milieu d\u2019une comp\u00e9tition de saut en hauteur que l\u2019auteur brise ce plafond de verre : \u00ab Alors que j\u2019\u00e9tais en plein saut, j\u2019ai eu l\u2019impression de voler avec le temps qui se distendait autour de moi. C\u2019est cette sensation que j\u2019ai voulu retranscrire avec ma plume. \u00bb Une exp\u00e9rience intense qui marque un tournant pour Christian. \u00ab\u00a0Selon moi l’\u00e9criture ne vient pas ex nihilo, elle doit trouver sa source dans les \u00e9motions et ressentis. Ecrire c’est mettre en \u0153uvre une capacit\u00e9 \u00e0 rentrer \u00e0 l’int\u00e9rieur des choses pour leur donner une \u00e9paisseur. Il s’agit de puiser dans ces ressources infinies que sont les \u00e9motions, les souvenirs, les ressentis et de donner corps \u00e0 cette mati\u00e8re, \u00e0 l’image de la fameuse madeleine de Proust. Il ne s’agit surtout pas l\u00e0 d’un exercice intellectuel.\u00a0\u00bb<\/p>\n

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\u00catre au monde, \u00eatre aux autres, \u00e9crire la relation<\/strong><\/p>\n

\u00ab\u00a0Notre relation au monde et aux autres passe d’abord par nos sens. C’est par leur interm\u00e9diaire que le r\u00e9el se donne \u00e0 voir, sentir, vivre.\u00a0\u00bb C’est dans ce rapport, cette relation, que Christian propose aux participants de ses ateliers de puiser leur inspiration. \u00ab\u00a0Nous vivons aujourd’hui une \u00e9poque \u00e0 la fois hyper connect\u00e9e, o\u00f9 tout va tr\u00e8s vite, o\u00f9 l’information est instantan\u00e9e mais c’est pr\u00e9cis\u00e9ment cette vitesse permanente qui nous arrache au monde. Nous vivons dans un processus d’ahurissement o\u00f9 l’on ne prend plus le temps de se poser. Quel que soit le th\u00e8me de nos ateliers, ils invitent d’abord \u00e0 rompre avec cette temporalit\u00e9. \u00c9couter pour entendre, regarder pour voir, humer pour ressentir, ce sont l\u00e0 des postures n\u00e9cessaires pour saisir le r\u00e9el, ressentir sa moelle, percevoir les choses au-del\u00e0 de leur apparence. Et encore une fois, cela ne passe pas par la r\u00e9flexion, du moins pas de prime abord, mais par les sens. Ecrire implique avant tout de parvenir \u00e0 saisir la mati\u00e8re qui se fera ensuite l’objet de l’\u00e9crit.<\/p>\n

En tant que journaliste, je savais \u00e9crire, mais les exigences du m\u00e9tier impliquent une r\u00e9daction concise et r\u00e9pondant \u00e0 des codes, efficace en somme. Lorsque je me suis lanc\u00e9 dans la r\u00e9daction de ma premi\u00e8re nouvelle, j’ai voulu rompre avec ce style, m’\u00e9manciper de cette \u00e9criture. Je suis parti d’exp\u00e9rience intime, avec l’id\u00e9e de d\u00e9crire et restituer des sensations charnelles, telles que je les avais ressenties, v\u00e9cues. J’ai \u00e9crit cette nouvelle en 9h, au fil de la plume.\u00a0\u00bb<\/p>\n

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Stimuler la sensibilit\u00e9 artistique de chacun<\/strong><\/p>\n

Apr\u00e8s avoir \u00e9crit ses deux nouvelles, Christian s’est inscrit \u00e0 des ateliers d’\u00e9criture, d\u00e9sireux de cultiver ce plaisir d\u00e9couvert lors de ses exp\u00e9riences en tant qu’auteur. Mais l’exp\u00e9rience n’est pas \u00e0 la hauteur de ses expectatives.\u00a0\u00ab\u00a0Je me suis heurt\u00e9 \u00e0 un enseignement th\u00e9orique qui a surtout suscit\u00e9 chez moi de l’ennui, l\u00e0 o\u00f9 j’avais pris plaisir \u00e0 apprendre par la pratique.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Raison pour laquelle il d\u00e9cide de se lancer, apr\u00e8s avoir suivi 3 ann\u00e9es de stages d\u00e9di\u00e9s dans l’animation d’ateliers d’\u00e9criture refl\u00e9tant sa propre exp\u00e9rience. A l’image de l’\u00e9criture instinctive et spontan\u00e9e d’un Jack KEROUAC<\/strong> (Sur la route<\/em>), Christian invite ainsi les participants de ses ateliers \u00e0 ressentir puis restituer les sensations et pens\u00e9es qui les traversent. Pour ce faire, l’auteur propose des ateliers th\u00e9matiques \u00e0 m\u00eame de stimuler les sens ou r\u00e9veiller les souvenirs en chacun : \u00ab\u00a0l’id\u00e9e repose sur le fait de sortir, d’aller chercher l’exp\u00e9rience, pour \u00e9crire au plus pr\u00e8s des choses : stimuler l’imaginaire pour nourrir la mati\u00e8re litt\u00e9raire.<\/p>\n

R\u00e9cemment, les ateliers du r\u00eave et la plume embarquaient ses participants le temps de journ\u00e9es th\u00e9matiques, comme par exemple lors d’une excursion \u00e0 Gu\u00e9tary : \u00ab\u00a0on arrive \u00e0 l’oc\u00e9an et prenons en groupe un caf\u00e9. La proposition est alors d’\u00e9crire sur ce qui a \u00e9t\u00e9 \u00e9prouv\u00e9, comme par exemple le cheminement, le voyage, les humeurs nomades voguant et s\u2019\u00e9chouant sur les rivages : les ressentis, \u00e9motions et pens\u00e9es surgis durant ce temps-l\u00e0. On donne une contrainte de 20 minutes et chacun couche par \u00e9crit ce qui l’a travers\u00e9, avant de le partager avec le groupe. Si elle peut para\u00eetre contraignante, cette limite de temps est en r\u00e9alit\u00e9 lib\u00e9ratrice : elle permet de d\u00e9passer les freins psychologiques qui entravent la cr\u00e9ativit\u00e9 : on se lib\u00e8re d’un poids, celui de notre propre jugement ou a priori sur nous-m\u00eames et notre capacit\u00e9 r\u00e9dactionnelle. On d\u00e9branche le cerveau et se connecte \u00e0 nos tripes. Notre esprit est v\u00e9ritablement pollu\u00e9 par les peurs, les \u00e9checs, les publicit\u00e9s et leur violence sous-jacentes en terme d’injonctions sur ce que nous devrions \u00eatre…<\/p>\n

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P\u00e9dagogie de la bienveillance<\/strong><\/p>\n

A l’inverse d’une dict\u00e9e o\u00f9 l’on rel\u00e8ve les fautes commises, l’id\u00e9e des ateliers est de valoriser les productions de chacun. Cela passe d’abord par le plaisir du groupe \u00e0 lire et \u00e9couter les textes de chacun. S’instaure naturellement un climat non jugeant, non \u00e9valuant, toute consid\u00e9ration de note ou de comp\u00e9tition \u00e9tant aux abonn\u00e9s absents. C’est tout l’inverse qui se produit, on rel\u00e8ve le positif dans toutes les propositions et on s’int\u00e9resse sinc\u00e8rement \u00e0 la cr\u00e9ation de chacun. Personne ne se compare aux autres puisque chacun de nous est unique dans sa sensibilit\u00e9 et ses ressentis. Partager cette dimension intime avec les autres invite aux rapprochement et \u00e0 la communion dans l’\u00e9motion. D’ailleurs les retours des participants sont sans \u00e9quivoques, beaucoup confient qu’ils ne se pensaient pas capable d’\u00e9crire ce qu\u2019ils viennent de lire aux autres, et t\u00e9moignent d’une r\u00e9elle gratitude \u00e0 cet \u00e9gard. Il s’agit de mettre tout le monde en confiance, de cr\u00e9er un espace o\u00f9 non seulement on se sent encourag\u00e9 et valoris\u00e9 mais o\u00f9 l’on partage quelque chose d’inestimable, qui reste et apporte \u00e9norm\u00e9ment de bien-\u00eatre. J’ai v\u00e9cu des moments v\u00e9ritablement extraordinaires en ce sens\u00a0\u00bb.<\/p>\n

Christian se souvient ainsi de cette journ\u00e9e o\u00f9 s’\u00e9tait improvis\u00e9 un atelier au sein d’un centre social. \u00ab\u00a0Les gens n’\u00e9taient pas du tout venus pour \u00e7a, ils suivaient simplement diverses animations propos\u00e9es alors. Le th\u00e8me de l’atelier portait sur la parentalit\u00e9 et les participants \u00e9taient de tout \u00e2ge, certains \u00e9taient avec leurs enfants ou leurs a\u00een\u00e9s. Au fur et \u00e0 mesure que les gens lisaient leur petite production \u00e9crite, parfois simplement constitu\u00e9e de quelques lignes, tout le monde s’est mis \u00e0 pleurer, avec une \u00e9motion palpable. Tout simplement car ce qui \u00e9tait lu et d\u00e9crit portait sur des choses simples, v\u00e9cues, authentiques et qu’elles r\u00e9sonnaient chez les autres. Il y a aussi dans ces exp\u00e9riences une dimension lib\u00e9ratrice, d’exutoire, o\u00f9 l’on se surprend \u00e0 \u00e9mouvoir son voisin et de soi-m\u00eame ressentir ce qu’il nous lit en retour. Ce sont alors des exp\u00e9riences au pouvoir extr\u00eamement r\u00e9confortant, qui font du bien tout simplement.<\/p>\n

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