Quel est le point commun entre Franck Sinatra, Bing Crosby, Barbara Streisand ou Snoop Doggy dog\u00a0? Tous ont sorti un album de No\u00ebl, \u00e0 l\u2019instar de nombreux autres musiciens am\u00e9ricains d\u00e9sireux d\u2019exprimer leur affection religieuse ou culturelle ou plus pragmatiquement de booster leurs ventes et monter leurs classements dans les charts. V\u00e9ritable institution de la musique outre atlantique, l\u2019album de no\u00ebl apparait en effet comme un incontournable, tant il rime avec succ\u00e8s commercial. Une tradition qui traverse les diff\u00e9rentes \u00e9poques depuis le d\u00e9but du XXi\u00e8me si\u00e8cle avec une constance surprenante\u00a0: des crooners aux rockeurs rebelles des 60\u2019s, en passant par les jazzmen ou les rappeurs, tous les plus c\u00e9l\u00e8bres des artistes ont succomb\u00e9 \u00e0 cette tentation et teint\u00e9 leur musique de rouge, vert et blanc en multipliant les r\u00e9f\u00e9rences aux personnages de cet imaginaire, comme santa klaus, rudolph ou les lutins. Bob Dylan lui-m\u00eame, pourtant appr\u00e9ci\u00e9 pour ses id\u00e9es anticonformistes, a compos\u00e9 une s\u00e9rie de cr\u00e9ations pour f\u00eater la nativit\u00e9.<\/p>\n
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