{"id":2573,"date":"2022-06-13T14:27:16","date_gmt":"2022-06-13T12:27:16","guid":{"rendered":"https:\/\/www.mjcdulau.fr\/?p=2573"},"modified":"2022-06-14T15:51:41","modified_gmt":"2022-06-14T13:51:41","slug":"east-african-bolero-la-danse-africaine-comme-vous-ne-lavez-jamais-vue","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.mjcdulau.fr\/2022-06\/east-african-bolero-la-danse-africaine-comme-vous-ne-lavez-jamais-vue\/","title":{"rendered":"East African Bolero\u00a0: le Bolero comme vous ne l’aviez jamais vu !"},"content":{"rendered":"

Dimanche 19 juin, le forum des arts ouvre ses rideaux sur une soir\u00e9e chor\u00e9graphique d\u2019exception, avec deux spectacles de danse hauts en couleur\u00a0: \u00ab\u00a0East African Bolero<\/b> \u00bb par Amizero Kompagnie, dont le succ\u00e8s a d\u00e9j\u00e0 ravi le public parisien l’\u00e9t\u00e9 dernier, et \u00ab Essaim<\/b>\u00a0\u00bb par la compagnie DJU DJU. Tous deux inscrits dans une d\u00e9marche exp\u00e9rimentale, o\u00f9 s\u2019entrecroisent, se m\u00ealent et s\u2019entrechoquent tradition et modernit\u00e9, ces spectacles puisent dans le richissime h\u00e9ritage chor\u00e9graphique africain, de l\u2019est comme de l\u2019ouest pour en proposer une relecture des plus audacieuses, r\u00e9solument contemporaine. Vincent Harisdo, co-cr\u00e9ateur (avec Wesley Ruzbiza) de\u00a0 \u00ab\u00a0l\u2019East African Bolero\u00a0\u00bb, et Sophie Gamba Lautier, et sa compagnie (DJU DJU) qui nous embarquera au sein du spectacle \u00ab\u00a0Essaim\u00a0\u00bb nous parlent de leurs cr\u00e9ations, leur esprit, leur vis\u00e9e et leur gen\u00e8se.<\/p>\n

\u00ab\u00a0East African Bolero\u00a0\u00bb\u00a0: raconter la naissance du monde.<\/b><\/p>\n

R\u00e9solument tourn\u00e9 vers la danse contemporaine, la recherche et l\u2019exp\u00e9rimentation de mouvements qui jouent avec les codes classiques, Vincent Harisdo aime \u00e0 puiser dans l\u2019h\u00e9ritage traditionnel des cultures africaines pour nourrir ses cr\u00e9ations chor\u00e9graphiques. D\u2019origine b\u00e9ninoise, les danses de ce pays restent une forte source d\u2019inspiration pour le chor\u00e9graphe, mais, comme l\u2019indique le nom de ce spectacle, c\u2019est en Afrique de l\u2019est que \u00ab l\u2019East African Bolero<\/strong> \u00bb trouve sa source<\/p>\n

\u00ab Suite \u00e0 plusieurs s\u00e9jours au Rwanda, notamment dans le cadre de la comm\u00e9moration du g\u00e9nocide, j\u2019ai fait la rencontre de Wesley Ruzbiza, le chor\u00e9graphe de la pi\u00e8ce, avec qui je partage une proximit\u00e9 artistique, notamment en terme de sensibilit\u00e9 et d\u2019aspiration. Nous sommes tous deux fortement li\u00e9s \u00e0 l\u2019h\u00e9ritage artistique africain, ce qu\u2019on appelle la Tradition, tout en \u00e9tant r\u00e9solument tourn\u00e9 vers l\u2019\u00e9volution actuelle de la danse contemporaine. C\u2019est aussi une m\u00eame lecture partag\u00e9e sur la situation de cette danse contemporaine et son renouveau aujourd\u2019hui qui nous rapproche et nous a pouss\u00e9s \u00e0 travailler ensemble pour cr\u00e9er cet \u00ab\u00a0East African Bolero<\/strong>\u00a0\u00bb. Cette pi\u00e8ce est \u00e0 l\u2019image de cette accointance artistique notamment sur la recherche de m\u00e9tissage entre tradition et modernit\u00e9, croyances et r\u00e9alit\u00e9, mythes et histoire.<\/p>\n

A l\u2019image de la naissance du monde, fruit des \u00e9l\u00e9ments qui s\u2019entrechoquent et se m\u00ealent, s\u2019\u00e9loignent et se rapprochent, la pi\u00e8ce donne \u00e0 voir la naissance de notre danse et du m\u00e9lange de ses propres \u00e9l\u00e9ments chor\u00e9graphiques, des regards et croyances de Wesley et moi-m\u00eame\u2026 Nous avions envie de nous inscrire de plein pied dans cette mouvance naissante, ce renouveau, cette \u00e9mergence,\u00a0 d\u2019embrasser la dynamique de ce surgissement de la danse contemporaine dans la tradition chor\u00e9graphique de l\u2019Afrique de l\u2019est. C\u2019est ce qui se donne \u00e0 voir \u00e0 travers le th\u00e8me cosmogonique de cette pi\u00e8ce, la naissance du monde, sur la reprise musicale d\u2019un grand classique\u00a0: le Bolero de Ravel lui aussi inscrit dans cette d\u00e9marche de relecture et de r\u00e9appropriation<\/p>\n

R\u00e9interpr\u00e9ter un classique de la danse.<\/b><\/p>\n

Une innutrition chor\u00e9graphique et musicale, c\u2019est ainsi que l\u2019on pourrait r\u00e9sumer la d\u00e9marche d\u00e9fendue par Vincent et Wesley. A l\u2019image de ces \u00e9crivains du XVI\u00e8me si\u00e8cle qui puis\u00e8rent leur inspiration dans la relecture des textes antiques, les deux artistes aiment \u00e0 jouer avec les h\u00e9ritages classiques et traditionnels pour en proposer une lecture aussi d\u00e9tonante qu\u2019in\u00e9dite.<\/p>\n

\u00ab Nous avons demand\u00e9 \u00e0 un jeune compositeur africain, versant d\u2019ordinaire avec talent dans la musique \u00e9lectro et ses codes, de r\u00e9interpr\u00e9ter le Bolero de Ravel. A l\u2019image de notre d\u00e9marche artistique, la consigne \u00e9tait de reprendre ce th\u00e8me, en y ins\u00e9rant de nouvelles notes et en se r\u00e9appropriant ses th\u00e8mes musicaux, mais en respectant vraiment le mat\u00e9riau d\u2019origine. Le r\u00e9sultat est \u00e0 l\u2019image de notre m\u00e9tissage artistique : surprenant, hasardeux exp\u00e9rimental et unique. Cela nous permet aussi de toucher un plus jeune public qui ne se serait peut \u00eatre pas int\u00e9ress\u00e9 \u00e0 Ravel dans sa version d\u2019origine. Cela cr\u00e9e des ponts, entre les arts, les \u00e2ges et les mouvements. \u00bb<\/p>\n

\u00a0Cr\u00e9er le renouveau<\/b><\/p>\n

\u00ab\u00a0Pour la pr\u00e9paration du spectacle, nous avons pass\u00e9 un certain temps \u00e0 s\u00e9lectionner les danseurs. Nous cherchions avant tout des danseurs\u00a0 qui connaissaient parfaitement les danses traditionnelles de l\u2019Afrique de l\u2019est, tout en montrant un fort int\u00e9r\u00eat pour la modernit\u00e9 et la danse contemporaine.\u00a0\u00bb<\/p>\n

S\u2019en suivirent trois semaines de travail intense pour la pr\u00e9paration du spectacle. \u00ab l\u2019enjeu \u00e9tait ici pour les danseurs d\u2019apprendre un vocabulaire chor\u00e9graphique, nourri de ses influences, pour pouvoir donner libre court \u00e0 son interpr\u00e9tation et lib\u00e9rer l\u2019expressivit\u00e9. Si les mouvements traditionnels d\u2019Afrique de l\u2019ouest sont tourn\u00e9s vers le sol, c\u2019est au contraire la verticalit\u00e9 qui est recherch\u00e9e \u00e0 l\u2019est. Nous avons voulu conserver et donner \u00e0 voir cette particularit\u00e9 dans la gestuelle. Que ressort-il de ces corps, que nous montrent-ils de l\u2019inconscient collectif ? C\u2019est ce dialogue, cette dynamique qui devient le fil rouge du spectacle\u2026<\/p>\n

\u00ab\u00a0Essaim\u00a0\u00bb, le spectacle de la compagnie DJU-DJU<\/b><\/p>\n

Chor\u00e9graphe et professeure de danse africaine et contemporaine au sein de sa compagnie DJU-DJU, (dont vous pouvez retrouver les cours \u00e0 la M.J.C. du La\u00fc), Sophie Gamba Lautier est une amie de Vincent Harisdo dont elle partage fortement la sensibilit\u00e9, la posture et les aspirations artistiques. Tout comme lui, elle aime \u00e0 partager \u00ab\u00a0une autre id\u00e9e de la danse africaine\u00a0\u00bb, s\u2019\u00e9loignant des repr\u00e9sentations classiques qui donneraient \u00e0 voir l\u2019Afrique et ses h\u00e9ritages artistiques comme le fruit d\u2019un seul pays, une seule culture.<\/p>\n

Ce n\u2019est donc (presque) pas un hasard si le th\u00e8me de spectacle de fin d\u2019ann\u00e9e, \u00ab\u00a0Essaim\u00a0\u00bb, s\u2019inscrit dans une th\u00e9matique proche de \u00ab\u00a0l\u2019East African Bolero\u00a0\u00bb\u00a0: \u00ab\u00a0le th\u00e8me donn\u00e9 \u00e9tait la naissance, le cocon, la gestation, mais aussi la cr\u00e9ation d\u2019un monde. C\u2019est aussi \u00e7a qu\u2019une pi\u00e8ce donne \u00e0 voir\u00a0: un monde artistique, imaginaire et nouveau qui na\u00eet et se d\u00e9ploie devant nous. L\u2019enjeu \u00e9tait ici de faire monter sur une m\u00eame sc\u00e8ne les groupes \u00ab\u00a0jeunes\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0initi\u00e9s\u00a0\u00bb de mes cours et donc de parvenir \u00e0 une coh\u00e9rence d\u2019ensemble malgr\u00e9 les diff\u00e9rences d\u2019\u00e2ge et de niveaux. \u00ab\u00a0L\u2019essaim\u00a0\u00bb repr\u00e9sentent ces petites abeilles (les plus jeunes) qui sortent de leur cocons et viennent \u00e0 la rencontre de leurs ain\u00e9es.<\/p>\n

Au cours de l\u2019ann\u00e9e, chaque groupe a travaill\u00e9 ce th\u00e8me de son c\u00f4t\u00e9 avant de partager ensuite le fruit de leur efforts sur une m\u00eame sc\u00e8ne. On retrouve donc l\u2019id\u00e9e d\u2019entrechoquement et de rapprochement de diff\u00e9rents \u00e9l\u00e9ments et de ce que ces rencontres produisent d\u2019al\u00e9atoire, in\u00e9dit et surprenant, \u00e0 l\u2019image de la naissance de ce petit monde.<\/p>\n

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East African Bolero : aper\u00e7u video<\/a><\/p>\n

Infos<\/strong><\/p>\n

Les sc\u00e8nes chor\u00e9graphiques du La\u00fc : 19 juin 2022, \u00e0 partir de 18H<\/strong><\/p>\n

–\u00a0 premi\u00e8re partie<\/strong> le spectacle \u00ab\u00a0Essaim<\/strong>\u00ab\u00a0, de la compagnie DJU-DJU et de ses ateliers de danse au La\u00fc\u00a0<\/p>\n

– suivi d’East African Bolero<\/strong>, par Amizero Kompagnie<\/p>\n

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Lien billetterie : Les scenes du la\u00fc : east african bolero (helloasso.com)<\/a>\u00a0<\/p>\n

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