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Une brève histoire du Laü

C’est bientôt ! Nouvelle signalétique et « totems » d’orientation orneront très prochainement les murs du Laü ! Sera également inscrite sur ces totems une brève histoire de la genèse du Laü, que nous avons le plaisir de partager avant l’heure avec vous ! Bonne lecture à tous.

 

Une histoire ancrée sur un territoire

A la croisée de l’animation, de la « prévention jeunesse » et de nombreux projets associatifs (sportifs, sociaux ou culturels), l’histoire de la M.J.C. du Laü a été écrite par les centaines d’acteurs citoyens qui ont œuvré à la construction de ce projet commun, fondé sur les valeurs et principes animant les mouvements d’éducation populaire.

En 1965, la M.J.C. Fouchet-Dufau est inaugurée sur le quartier éponyme. Elle occupe alors les locaux d’une ancienne ferme (Philippon), implantée entre l’université et l’actuelle M.J.C. du Laü. Louis Crozat, éducateur de rue travaillant sur les quartiers Ousse des Bois et de Fouchet-Dufau, en devient le directeur. Quelques temps après, le foyer de la Pépinière, jusque-là tourné vers les familles, est investi par les équipes éducatives de Louis Crozat afin d’y développer une action de prévention et d’animation en direction de la jeunesse locale. 

Dans la même période et sur un même élan, Louis Crozat, féru de montagne, s’appuie sur l’engagement et les très fortes velléités associatives des habitants du territoire pour créer et développer des dizaines d’activités de plein air dispersées sur l’agglomération. Dans ce contexte de vie associative foisonnante, activement soutenue par les pouvoirs publics, plus d’une centaine de bénévoles créent, rejoignent ou deviennent porteurs de ces activités de toute nature (kayak, gym, danse classique, karaté, photo etc. et même un centre de dressage canin !). Elles rassemblent alors de nombreux jeunes des alentours mais aussi des adultes qui s’y épanouissent en collectif.

Une même idée est alors partagée par l’ensemble de ces bénévoles et acteurs associatifs : rassembler en un même lieu la plupart de ces activités afin de cultiver le « faire et vivre ensemble », conjuguer les efforts de chacun et ainsi construire un projet global commun, fondé sur des valeurs de l’éducation populaire.

 

La M.J.C. du Laü : rêve partagé et projet commun

En 1982, André Labarrère poursuit sa politique active de développement du tissu culturel palois et répond favorablement à la demande de nouveaux locaux adressée par René Anglade, alors président de la MJC Fouchet-Dufau. C’est une carte blanche qu’offre le maire de Pau aux adhérents et membres du conseil d’administration dans le choix du terrain qui accueillera la future M.J.C. du Laü. A la fois proche de l’ancien local de la M.J.C. Fouchet-Dufau et assez éloigné des M.J.C. voisines pour ne pas empiéter sur leurs territoires, le terrain du Laü est racheté par la ville à Madame Loup, qui accepte de le céder à la seule condition que s’y développe un projet à visée sociale. La sculpture de tête de loup devant notre « Forum des arts » lui rend hommage.

S’inscrivant dans une dynamique portée par un collectif, les architectes du cabinet retenu par les membres du conseil d’administration vont alors consulter l’ensemble des responsables d’activités afin d’évaluer leurs besoins respectifs et aspirations communes et ainsi aménager leur proposition en fonction. Durant la construction des nouveaux bâtis, le maire accepte d’ouvrir les réunions de chantier aux adhérents, responsables d’activités, bénévoles, membres du conseil d’administration et salariés de la structure. Elles réunissent près de 200 personnes à chaque tenue.

Pensée à la fois comme un lieu de passage et de « vivre ensemble », la M.J.C. du Laü est ainsi construite sur l’idée d’un village propice à la rencontre, avec sa place centrale sur laquelle s’ouvrent les portes de salles d’activité et son église, (au sens laïc, « l’assemblée ») matérialisée par le forum des arts (alors salle des fêtes), l’endroit où l’on se rassemble, notamment pour les assemblées générales, le cœur de la vie associative.

C’est en 1985, qu’est finalement inaugurée la M.J.C. du Laü dont le nom, occitan, provient du ruisseau qui coule sous ses pavés. Loin de signifier la fin de ce projet partagé, cet aboutissement marque le début d’un autre chapitre de cette histoire, que de nombreux acteurs associatifs, bénévoles et citoyens ont contribué à écrire.

C’est aujourd’hui à tous qu’il revient de nourrir cet héritage et poursuivre ainsi ce formidable vecteur d’épanouissement citoyen, à travers lequel tout devient possible, qu’est l’éducation populaire.

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