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FÊTE DU TIBET « Les démons sont vaincus, les dieux sont vainqueurs »

Les 5 et 6 octobre se tient la désormais traditionnelle « Fête du Tibet » au Laü : deux jours durant, votre M.J.C. devient une porte s’ouvrant sur ce pays, son peuple, sa culture et ses traditions, que l’Association Paloise Pour l’Art et la Culture du Tibet vous invite chaleureusement à franchir, tel un pont reliant l’ici et l’ailleurs, soi-même et les autres. L’APACT est une association humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains fuyant l’oppression du gouvernement chinois et vivant en exil dans des camps installés depuis 57 ans en Inde et au Népal. Nous avions consacré à l’occasion de son édition 2018 un article conséquent sur l’histoire et les actions de l’APACT que nous vous invitons chaleureusement à consulter, tant cette association recèle les plus hautes vertus que sait offrir l’humanité.

« Les démons sont vaincus, les dieux sont vainqueurs »

C’est par cette incantation religieuse mais surtout très populaire que l’on inaugure un évènement au Tibet et que s’ouvre, à chacune de ses itérations, la traditionnelle Fête du Tibet au Laü. Une façon de réunir les personnes présentes autours des meilleurs augures. Dans le même esprit, des moines tibétains s’attellent à la réalisation d’un « mandala » durant la fête, une figure sphérique faite de sable de couleur, dont la minutie de l’élaboration contraste avec la soudaineté de sa destruction, un acte qui marque la fin de l’évènement, et illustre la spiritualité tibétaine. « C’est une métaphore de l’aspect éphémère de toute chose et du cycle de la vie, constitué d’une alternance de vie et de mort » explique Denise CAMPET, Présidente de l’APACT.

Comme chaque année, une thématique est mise en avant durant la fête du Tibet, en lien avec l’actualité culturelle, sociale ou politique du Tibet ainsi que l’action de l’APACT au sein des communautés tibétaines de Mainpat. Cette année, c’est « l’art tibétain du bonheur et de la santé » qui se donnera à voir. Entre médecine traditionnelle, philosophie et art de vivre, cet aspect de la culture tibétaine reflète à lui seul la singularité et la richesse de cette dernière.

« Nous voulions cette année mettre en lumière un aspect positif du Tibet et de sa culture, confie Denise. L’idée n’est pas d’occulter les problèmes du Tibet, sur lesquels notre Association a toujours fondé son action. D’ailleurs, nous retrouverons la projection d’un film, « Le Tibet en exil », qui comme son nom l’indique portera sur le principal mal qui frappe le pays et qui introduira le compte rendu annuel des actions de l’APACT dans les camps de Mainpat, qui dresse aussi l’inventaire des actions les plus urgente à effectuer dans cette région. Mais il est vrai que nous avons cette année insisté sur un versant bien plus positif que nous montre le Tibet. Le sujet retenu traitera donc de la médecine tibétaine, qui s’apparente autant à une discipline qu’un art, celui de vivre, de bien vivre. Une approche de la vie qui déborde d’ailleurs largement le cadre médical. C’est une philosophie de vie, un art qui touche aux principaux domaines de l’existence humaine : l’art de vivre, de se soigner, d’être heureux, de lâcher prise, de mourir. Cela demande aux esprits occidentaux désireux de comprendre cette approche de s’ouvrir en s’émancipant des carcans à travers lesquels ils observent la vie et le monde. »

Le bonheur perçu comme un art que l’on apprend et qui rappelle les mots de Voltaire « j’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. » A l’inverse de la médecine occidentale qui opère une distinction très nette entre le corps et l’esprit qu’elle considère et soigne séparément (même si elle reconnaît un lien entre les deux éléments), les médecines orientales en général et tibétaines en particulier ont une approche opposée, que l’on qualifie « d’holistique » précisément car elle n’observe aucune distinction entre le corps et l’esprit. On pourrait rajouter à l’équation la dimension spirituelle (ce qui ne signifie pas religieuse, mais plus d’une philosophie de vie, d’un rapport au monde, à soi et aux autres, fondée sur le prédicat que l’on ne peut soigner l’un sans l’autre.

 

On constate un engouement grandissant en Europe et plus particulièrement en France pour cette médecine ou cet art du bonheur. Pour traiter de ce thème, l’APACT a fait appel à une petite association basque « Sorig Khang Biarritz ». Composée essentiellement de deux intervenants, Sophie DUMAZEAU et Yohan BOSSE, l’association propose des services de médecine holistique et alternative, dont le succès ne cesse de grandir. « L’aéroport de Biarritz les a récemment mandatés pour une session de bien-être avec leurs employés. Fondée sur la musicothérapie, leur intervention montre des résultats très probants, explique Denise ».

Sophie DUMAZEAU a passé près de huit ans à étudier auprès d’un des médecins tibétains les plus reconnus internationalement, le docteur CheNatzang, qui habite aujourd’hui en Italie et qui a ouvert un hôpital au Tibet. « L’idée de la conférence de Sophie sera de présenter et expliquer l’approche thérapeutique tibétaine, en la rendant accessible au plus nombre. Son collègue Yohan Bossé proposera par la suite un atelier de « bols chantants » pour mettre en pratique les savoirs dispensés.

 

Un programme des plus riches donc pour ce week-end aux couleurs du Tibet au Laü. « Tout le monde est bienvenu précise Denise, nous avons des évènements gratuits, d’autres payants (dont la recette est bien entendue réinvestie dans les actions humanitaires de l’APACT selon un fléchage parfaitement transparent), mais l’idée est d’abord de réunir les gens autour du bien-être et du plaisir de la découverte ».

Pour plus d’information, vous pouvez retrouver le programme de l’évènement sur : https://apact.fr.gd/

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