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LÉGALISER L’EUTHANASIE ET ASSURER L’ACCÈS AUX SOINS PALLIATIFS

Une conférence-débat, animée par Jean-Luc Roméro président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité.

 

Vendredi 8 novembre à 19h, Nous recevrons Jean-Luc ROMERO, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, qui animera une conférence débat intitulée : « Légaliser l’euthanasie et assurer l’accès aux soins palliatifs ». Proposée par l’association « Libre pensée 64 », cette rencontre s’attachera en premier lieu à éclaircir les termes, notions et lois entourant aujourd’hui cette question complexe, afin de donner au public un socle de compréhension commun, sur lequel s’appuiera le conférencier-militant pour construire son plaidoyer.

Que l’on y soit favorable ou que l’on s’y oppose, la question de l’euthanasie ne laisse personne indifférent, ainsi que le montre les nombreux débats sur le sujet qui occupent régulièrement la scène médiatique. Médecins, scientifiques, philosophes, politiques, beaucoup d’avis sont émis, mais c’est peut-être la personne directement concernée par la question qu’il faudrait écouter lorsque se pose cette situation. C’est la thèse que défendra ici Jean-Luc ROMERO qui exprimait en ces termes sa conviction, dans une interview donnée au journal Paris-Normandie : « Je ne milite pas pour l’euthanasie, je milite pour la liberté et le choix. La question de l’euthanasie n’est pas une affaire médicale, c’est une affaire citoyenne. Or, actuellement, celui qui meurt n’est pas au centre de la décision. On en est à la 3ème loi depuis 2005. C’est bien la preuve qu’elles ne fonctionnent pas. La sédation, le fait de vous endormir et d’arrêter de vous alimenter et de vous hydrater, peut être une solution dans certains cas. Mais lorsque vous êtes jeune, ça peut durer des semaines avant que le décès survienne. La situation est aberrante et hypocrite, et il faut en sortir. »

« L’idée de cette conférence est d’abord d’appréhender la question de l’euthanasie dans une perspective strictement républicaine et éthique, c’est-à-dire affranchie de toute considération religieuse, explique Françoise MICHEL, la présidente de l’antenne départementale de la fédération nationale « Libre pensée ». « Fondée en 1890, cette fédération héritière des lumières a toujours milité pour la liberté de conscience et la laïcité, et fut de tous les combats contre les pouvoirs religieux hostiles à ces principes républicains fondamentaux, tels que la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la laïcité. S’ils semblent aujourd’hui acquis, ces droits sont toujours à défendre face aux dogmatismes et lobbys religieux. Dans un pays républicain, de tels pouvoirs ne devraient en aucun cas prétendre à une dimension politique, ils doivent se cantonner à la sphère spirituelle.

Avec l’affaire Lambert, on mesure bien que la question de l’euthanasie se heurte à ces pouvoirs et il me semble primordial de la considérer dans une perspective laïque. Selon moi, c’est avant tout une affaire de liberté de conscience et de droit à disposer de son propre corps. Si nous n’avons pas choisi de naître, nous devons pouvoir choisir notre fin de vie. »

Ne disposant plus de subventions pour son associations, Françoise doit composer avec les moyens du bord pour poursuivre ses actions. « Nous essayons toujours d’établir des partenariats avec d’autres associations partageant notre socle de valeurs républicaines, cela crée des ponts entre les personnes et entres les structures ce qui est toujours bénéfique et permet de renforcer nos réseaux. Le siège de notre association étant au Laü, où nous tenons nos réunions régulières, l’endroit me semblait tout indiqué pour la tenue de cet évènement dans un cadre laïque. Je tiens également à remercier Jean-Luc ROMERO et à saluer ici son militantisme bénévole. »

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