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HANDI-SECURITE, UN PROJET SOLIDAIRE, INTELLIGENT ET NECESSAIRE !

Si les germes de ce projet occupaient déjà l’esprit de Fred, c’est néanmoins récemment qu’il a imaginé sa mise en forme et s’est décidé à le mettre en branle, suite à un accident qui aurait pu l’handicaper à vie. « Un tel choc vous fait réfléchir. Durant ma convalescence j’ai imaginé comment ma vie aurait pu être bouleversée, qu’aurai-je fait alors, ne serait-ce que professionnellement ? »  Une prise de conscience qui fit écho à un épisode passé de sa vie. « Je passais le monitorat de plongée, se souvient-il, et notre groupe de candidats comptait deux inscrits sourds-muets. Alors que nous arrivions au bout de la formation, les responsables leur annoncèrent que leur handicap leur interdisait de passer l’examen final. Une hérésie lorsqu’on sait que sous l’eau, toutes les communications passent évidemment par des signes gestuels de la main. Leur refuser l’examen pour cette raison était tout simplement un non-sens, et une cruelle injustice à mes yeux ! J’ai d’ailleurs refusé de le passer moi-même, en signe d’indignation, de protestation et de solidarité avec ces collègues de formation. Ils ont finalement pu passer cet examen deux mois plus tard, après de longues et fastidieuses procédures administratives. »

Deux expériences, son accident et cette injustice qui le marquèrent profondément et nourriront son projet. « Alors que je conduisais, j’ai entendu une publicité à la radio présentant le Budget participatif et son principe. Tout s’est mis en place rapidement, je me suis inscrit à la hâte car la date limite approchait ! J’ai dû mettre en forme très rapidement cette vielle idée, un projet qui me tient tout particulièrement à cœur. Lorsque j’ai cherché un partenaire pour mener à bien cette initiative, j’ai immédiatement pensé au Laü, dans lequel j’ai déjà dispensé des formations et surtout avec qui je partage les valeurs d’engagement citoyen et de partage humain. J’ai été reçu rapidement par Miguel, un ami, responsable du développement et Mathieu, directeur de la structure. Le projet a été très bien accueilli, en cela qu’il s’inscrit dans le sens des actions menées par la M.J.C. .Si nous parvenions à remporter l’adhésion du public via ce concours, une nouvelle activité dont je serais responsable bénévole serait créée au Laü.

 

Un centre de formation dédié aux personnes en situation de handicap

Le projet de Fred repose sur la reprise d’un lieu, laissé en désuétude : le camp militaire d’Idron, pour le transformer en centre de formation et adapter ses équipements au public visé. « Quand on y pense, l’idée de proposer des formations efficientes à ce public n’a rien d’insurmontable, il suffit de le faire intelligemment, en travaillant bien-sûr aux méthodes et ressources adéquates. ». A tel point qu’on pourrait légitimement se demander pourquoi de tels dispositifs n’existent-ils pas déjà. Question à laquelle Fred propose une réponse : « je pense tout simplement que les personnes n’y pensent pas ou tout du moins ne cherchent pas à dépasser une difficulté qui n’en n’a que le nom. Peut-être faut-il soi-même vivre un accident ou un évènement qui peut vous projeter dans une telle situation. C’est, je crois, un peu comme le harcèlement, au travail ou autre : on comprend le concept, mais tant qu’on ne l’a pas vécu, nous n’en prenons pas la réelle mesure, nous ne captons pas la réalité de cette situation. Il faut tout simplement se mettre réellement à la place de l’autre, ce qui implique un véritable effort.  D’ailleurs, combien de fois ai-je entendu, venant de connaissances ou proches en situation de handicap ce triste constat : « on ne pense pas à nous ». Bien sûr, il y a des quotas au travail, des équipements dédiés, mais ils sont en trop petit nombre et donnent l’impression d’être là pour justement pour l’image, montrer que l’on fait quelque chose tout en ne faisant pas grand-chose pour le fond du problème. »

« Qu’est-ce qui interdit à un sourd de manier un extincteur ? À un muet de faire un massage cardiaque ? Ou même à une personne en fauteuil d’expliquer comment réaliser de telles actions de façon sécure ? Si l’on ne peut pas agir directement sur une situation, cela ne veut pas dire que l’on ne peut « faire agir » ! Tout cela demande simplement de prendre le temps de s’adapter et de créer des outils pertinents, qu’ils soient matériels, pédagogiques ou méthodologiques pour répondre aux besoins des apprenants. Il faut créer des possibles ! Évidemment, vu qu’un tel centre de formation n’existe pas, il n’y a pas de demande, mais créez-en une et vous verrez combien de personnes sont intéressées ! »

 

Pour soutenir ce projet, rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur ce lien :

https://www.budgetparticipatif64.fr 

et de voter pour lui !

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