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Espagnol : table ronde avec Maribel

 

Depuis qu’elle anime ses cours d’espagnol au Laü, Maribel s’est toujours évertuée à instaurer une atmosphère solidaire au sein de ses « classes » : quel que soit l’avancement des élèves (parmi les trois  niveaux proposés), la méthode reste la même : « Il ne s’agit pas d’un cours magistral où l’apprentissage passe exclusivement par l’écoute du professeur qui délivre son savoir à ses élèves, c’est même tout le contraire : ici on apprend des autres autant qu’on apprend aux autres » confie Maribel tout sourire, « Je ne donnerais pas ces cours s’ils se passaient différemment, c’est d’abord cette approche collective de l’apprentissage qui me plaît vraiment au Laü. » renchérit-elle avec ferveur.

C’est l’humilité dont elle fait preuve qui marque directement l’interlocuteur : à l’entendre, il ne s’agit pas de « cours » à proprement parler, mais plutôt de « conversation »… C’est le dénominateur commun de toutes les séances qu’elle propose et avec tous les niveaux : « on y parle du début à la fin », ce qui ne veut pas dire pour autant que le propos n’est pas structuré, ni que les élèves ne font pas d’exercice écrit, simplement tout l’enseignement passe d’abord par l’échange et le dialogue :  

« On commence la séance par une lecture ou des chants populaires espagnols, ce qui permet d’en étudier le vocabulaire, de s’attarder sur les constructions grammaticales à comprendre et enfin d’échanger sur les thèmes abordés ou le sens du propos mais surtout de partager ce moment entre tous et avec plaisir. La langue c’est aussi ce qui nous relie les uns aux autres, et le plaisir d’utiliser et de partager les mots que l’on découvre reste la base de l’apprentissage et le meilleur moyen de dépasser la peur de s’exprimer et de se sentir à l’aise à l’oral. »

Vous l’aurez compris, point d’élève modèle ou de cancre au sein des cours de Maribel, l’esprit de compétition laissant alors place à une émulation saine, une volonté de progresser avec et grâce aux autres. La disposition des chaises pendant ces séances pédagogiques est d’ailleurs très révélatrice : on y est assis en rond et « on se regarde tous » comme le glisse Maribel en écarquillant les yeux, « tout le monde se sent impliqué dans cet apprentissage, il n’y a pas de chacun pour soi puisque l’on progresse ensemble. Les élèves sont attentifs les uns aux autres et personne n’est laissé sur le bas-côté ; dès qu’un point n’est pas bien compris par quelqu’un, nous revenons dessus jusqu’à ce qu’il soit acquis pour tout le monde. Finalement j’anime ces cours mais tous les élèves présents sont aussi des professeurs… D’ailleurs ce sont eux qui choisissent le livre à étudier pendant l’année et qui proposent les thèmes à aborder après une lecture d’extrait. Nous choisissons toujours un roman historique ou du moins une œuvre littéraire ancrée dans le réel de l’Espagne, ce qui permet d’étudier la culture de ce pays à travers le regard d’artistes qui savent témoigner des richesses de leur langue. »

« Tout au long de l’année, le plaisir qu’éprouve le groupe à se retrouver est palpable. Ce n’est pas rare que les gens amènent un petit quelque chose à manger pour le partager avec les autres. C’est aussi le mérite de notre méthode, on se lie facilement d’amitié. » D’ailleurs, un voyage collectif est chaque année proposé aux élèves, ce qui renforce encore les liens tissés, tout comme les repas partagés, à Noël et en fin de l’année scolaire.

Amateurs d’Espagne et de Cervantès, il ne tient qu’à vous d’essayer les « conversations » de Maribel et ainsi enrichir ces moments de partage de votre présence. A bientôt au Laü ! 😉

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